Les entreprises du mid market en reprise mais d’importantes contraintes subsistent

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Selon les derniers indices du rapport international d'activité du cabinet d'audit et de conseil Grant Thornton, les entreprises du mid market ou de taille intermédiaire à travers le monde montrent des signes de reprise après un effondrement record au premier semestre 2020.

Les dirigeants interrogés se montrent plus confiants, l'enquête Grant Thornton révèle que 57 % partagent des perspectives optimistes pour l’année qui démarre. Cette augmentation de 14 points contraste fortement avec l’effondrement d’il y a six mois, alors au plus bas niveau depuis la crise de la zone euro. D’autres indicateurs clés progressent. Les entreprises prévoient ainsi à la fois une augmentation de leur chiffre d’affaires (+ 11 points sur le premier semestre) ainsi que de leur rentabilité (+ 12 points) et de leurs effectifs (+ 10 points).

Toutefois, tous ces indicateurs restent bien inférieurs aux niveaux de 2019, avant la crise du Covid. L’incertitude économique reste quant à elle à des niveaux élevés, 62 % des dirigeants sondés indiquent qu’il s’agit du principal frein au développement de leur activité. Ce climat pèse à la fois sur le volume des commandes mais plus encore, il fait craindre une pénurie de la main d’œuvre qualifiée au niveau mondial malgré le bouleversement important du marché du travail résultant de la récession économique. Enfin, les enjeux de financement demeurent une préoccupation de taille et freine la stratégie commerciale de près de la moitié des entreprises sondées et ce, en dépit d’un assouplissement monétaire record et d’un soutien fiscal accordé par de très nombreux gouvernements.

Les entreprises investissent dans la technologie et les moyens de production

Les organisations continuent d’adapter leur modèle d’affaires en investissant dans la digitalisation des process et dans la formation de leurs équipes. Le domaine d’investissement prioritaire demeure donc la technologie (51 % des dirigeants prévoyant de l’augmenter dans l’année à venir), suivie par la montée en compétences des collaborateurs (45 %) et enfin la recherche et le développement (44 %).

En parallèle, l’enquête de Grant Thornton identifie le retour au premier plan de catégories d’investissement plus traditionnelles, qui pourraient traduire une volonté de relocalisation de certaines activités des entreprises. Elles sont par exemple plus nombreuses à envisager d’acquérir de nouveaux actifs de production dans le cadre de circuits plus courts (+ 10 points). En vue de la reprise, elles hissent également au rang de leurs priorités organisationnelles la sécurité au travail et les nouvelles exigences réglementaires sur le lieu de travail. En effet, 39 % des dirigeants dans le monde planifient ou mettent en œuvre des stratégies dans ce domaine.

Cyril Brogniart, Directeur Général de Grant Thornton, explique : « Les dernières indications de l’IBR nous démontrent que les chefs d’entreprise sont très réalistes quant aux défis qui les attendent au premier semestre 2021, mais ils font face à cette incertitude avec un pragmatisme et une résilience mesurés. Les perspectives montrent une réelle amélioration avec à la fois un optimisme économique et des prévisions de revenus et de bénéfices en hausse, mais il est important de noter le contexte dans lequel s’inscrivent ces hausses. Dans de nombreux cas, les améliorations que nous constatons sont dues aux entreprises qui comparent les douze prochains mois à l’environnement économique très morose de l’année dernière. Même avec les vaccins en cours de déploiement, la réalité est qu’il faudra encore du temps avant un éventuel rebond. De nombreuses entreprises ont déjà transformé leurs modèles. Les organisations investissent pour rester compétitives dans le monde post-Covid. »