Deloitte publie son étude « Tech Trends 2016 », qui analyse les huit tendances et mutations technologiques qui auront un impact sur les organisations dans les 18 à 24 mois à venir.
Selon la dernière étude « Tech Trends 2016 » de Deloitte sur les mutations technologiques, 8 tendances se dégagent.
La première est la Right Speed IT : une réactivité adaptée aux enjeux métiers.
Un nombre croissant de Chief information officer (CIO) déploient des organisations leur permettant non seulement de disposer à la fois de cycles de développement traditionnels et de cycles courts, mais aussi de pouvoir se positionner à tous les niveaux entre ces deux extrêmes. Il s’agit de pouvoir garantir une réactivité adaptée aux enjeux du métier, en réalisant des investissements ciblés sur leurs processus, leurs technologies ou encore leurs talents.
La deuxième tendance est que la réalité virtuelle et la réalité augmentée mettent un pied dans l’entreprise !
Longtemps cantonnées aux films de science-fiction, la réalité virtuelle et la réalité augmentée représentent un potentiel majeur pour les entreprises. L’impact disruptif de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée se fait déjà ressentir dans le monde de l’entreprise dans des domaines tels que la communication et la collaboration, la formation et la simulation, le service client, mais aussi dans la réinvention de l’expérience collaborateur et client. Ces premières expérimentations, associées notamment à une baisse des coûts des appareils, laissent imaginer qu’un point de bascule dans le déploiement de ces solutions pourrait avoir lieu très rapidement. Cela amènerait à repenser très largement le rôle de l’individu au sein de son environnement de travail.
Troisième tendance : les objets connectés qui font nâitre de nouveaux enjeux métiers.
D’ici à fin 2017, il y aura plus d’objets intelligents que d’hommes sur terre. Les entreprises les plus en pointe sont celles qui se concentrent sur la création de valeur, à travers la gestion des données, l’exploitation des infrastructures IoT existantes et le développement de nouveaux modèles économiques. En effet, il s’agit aujourd’hui pour les entreprises d’exploiter les objets connectés et les informations qu’ils permettent de créer, pour aider à transformer les processus métiers, réimaginer les systèmes cœurs et les processus de contrôle : les organisations pourront élever leur stratégie IoT en passant de la simple collecte des données à la mise en action de celles-ci.
La quatrième tendance est celle du développement des plateformes autonomes.
En s’appuyant sur la virtualisation et le DevOps, deux piliers devenus matures, le nouvel enjeu des organisations est d’automatiser et de mieux coordonner les capacités. C’est dans ce but que les plateformes autonomes interviennent pour permettre de gérer des ressources dynamiquement et assurer l’intégration et l’orchestration des activités nécessaires du développement à l’exploitation des solutions IT. Les plateformes sont autonomes car elles incluent non seulement des processus ou tâches automatisés mais aussi de la robotique. La plupart des opérations IT traditionnelles sont susceptibles d’être automatisées, et notamment celles répétitives ou pilotées par des workflows ou des règles précises.
La cinquième est le développement du Blockchain et la démocratisation de la confiance
Certaines organisations cherchent à comprendre comment la blockchain (la technologie sous-jacente au Bitcoin) pourrait fournir une alternative crédible à l’infrastructure procédurale, organisationnelle et technologique indispensable au maintien de la confiance à l’échelle institutionnelle. Ces travaux exploratoires en sont encore à un stade primaire ; toutefois, leurs conséquences pourraient être profondes. Tout comme Internet a réinventé la communication, la blockchain pourrait transformer la façon de gérer les transactions, les contrats, et plus généralement le concept de confiance. Autant d’éléments indispensables au bon fonctionnement des entreprises, des gouvernements, et de la société.
Le Reimagining Core Systems est une nouvelle tendance qui vise à donner un nouveau souffle au cœur de l’entreprise.
Face à la transformation accélérée des métiers, l’ensemble du système d’information doit évoluer au même rythme et en profondeur. Les applications cœur de métier, qui supportent des processus clés des entreprises doivent ainsi évoluer pour que la transformation se fasse sans se limiter aux seuls changements d’interfaces, et pour permettre par exemple une véritable expérience utilisateur. En réponse aux nouveaux enjeux d’ouverture et de flexibilité du système d’information, les entreprises développent aujourd’hui des stratégies autour de 5 approches : l’évolution des plateformes, la revitalisation, la remédiation, la refonte et l’immobilisme.
L'Industrialized Analytics constitue la septième tendance observée, ou comment passer du « Data Lab » à la « Data Fabric »
Durant les dix dernières années, l’analyse des données s’est progressivement imposée comme sujet stratégique pour les comités exécutifs et est désormais au cœur des préoccupations des DSI. Cependant, peu d’organisations ont investi dans un modèle permettant d’industrialiser leur approche et de dépasser le cadre de l’expérimentation. Il est temps pour les DSI et les dirigeants de changer leur approche : ce n’est qu’en industrialisant leur approche que les entreprises deviendront capables de définir et de piloter leur stratégie métier, en exploitant pleinement les masses de données à leur disposition, développant ainsi une meilleure conscience d’elles-mêmes et de leur environnement.
Enfin, la huitième et dernière tendance concerne le RSE et la transformation digitale.
L'impact social est un sujet important, qui va bien au-delà du domaine de l’IT. Toutefois, définir le rôle que jouent ou peuvent jouer les technologies émergentes dans les programmes de RSE est la responsabilité des dirigeants IT, en particulier du DSI. Cela s’explique par le fait que la convergence de la R&D, de la veille technologique et des démarches RSE peut conduire à l'adoption de nouveaux produits et de nouvelles offres. C’est aussi un moyen d’expérimenter des technologies avant de les appliquer au cœur de métier de l’entreprise.