Digitalisation et loi sur la facturation électronique : les entreprises se lancent mais manquent d'informations

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Pleo, plateforme de gestion des dépenses professionnelles, a sollicité GWI, société d'études et de recherches, pour interroger des décideurs et responsables financiers afin de faire un état des lieux sur la digitalisation et la conformité des entreprises. Et connaître leurs opinions face au passage à la facturation électronique.

En France, 60% des entreprises ont actuellement entrepris un projet de transformation digitale, principalement pour améliorer leur efficacité (59%), améliorer la relation client (39%) et assurer leur mise en conformité (35%). Les décideurs et les responsables financiers sont d’ailleurs favorables à la digitalisation puisque respectivement 56% et 66% des personnes interrogées pensent que la transformation digitale a un impact positif sur les entreprises.

Que ce soit les décideurs (45%) et les responsables financiers (58%), la digitalisation est la clé de la croissance. Respectivement 39% et 35% d’entre eux comptent dédier entre 10% et 19% de leur budget annuel sera attribué à la transformation digitale, principalement dans des outils de gestion de dépenses (60,5% pour les décideurs; 56% pour les responsables financiers) et dans l’IA et le machine learning (49,5% pour les décideurs; 47% pour les responsables financiers).

Pourtant, la route vers la transition numérique n’est pas lisse et les entreprises doivent relever plusieurs défis pour continuer d’avancer. Pour les décideurs français, le manque de budget (37%), la sécurité des données (37%) et le manque de formation (24,5%) sont les principaux freins à la digitalisation des entreprises. Du côté des décideurs financiers, la sécurité des données est le principal challenge pour 33% d’entre eux, suivi de la difficulté à trouver les bons partenaires (30,5%) et le manque de formation (24%).

Cependant, malgré le défi de la formation soulevé, 51% des décideurs et 37% des décideurs financiers souhaitent consacrer seulement 1% à 9% de leur budget à former au numérique des collaborateurs.

Les entreprises françaises sont-elles prêtes à la facturation électronique ?

Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, toutes les entreprises françaises seront dans l’obligation de recevoir et d’émettre des factures électroniques d’ici 2027. D’après l’étude menée par Pleo, la moitié des décideurs financiers interrogés ont connaissance de la loi et de son impact sur leur entreprise tandis que 29% d’entre eux ont connaissance de cette loi mais n’ont pas conscience de son impact sur leur business. Parmi tous les décideurs financiers qui sont au courant de cette loi, 78% estiment que leur entreprise est en conformité avec la mise en place de la facturation électronique. Dans le même temps, 42,5% des responsables financiers interrogés pensent qu’ils n’ont pas assez d'informations pour pouvoir se mettre en conformité.

Selon Alvaro Dexeus, directeur général Europe du Sud chez Pleo, « quand on analyse ces chiffres, on y dénote une certaine contradiction entre la part des répondants qui estiment être capables de passer à la facturation électronique dès maintenant, et à contrario, la part des sondés estimant ne pas avoir les informations nécessaires pour s’y conformer. Nous pouvons donc en déduire une potentielle incompréhension vis-à-vis de la loi sur la facturation électronique. Il y a donc un véritable travail d’éducation à fournir, à la fois de la part du gouvernement mais aussi des organisations, afin d’accompagner les collaborateurs. En effet, il ne s’agit pas uniquement de convertir une facture en PDF et de l’envoyer en pièce-jointe par mail. Elle doit comporter nécessairement un socle minimum de données sous forme structurée, ce qui la différencie des factures « papier » ou du PDF ordinaire. La facture électronique sera ensuite adressée au client, soit via le Portail Public de Facturation (PPF), soit via des Plateformes de Dématérialisation Privées (PDP). »

Pour autant, 63% des sondés pensent que la facturation électronique est une étape importante dans le processus de transition numérique des entreprises et un peu plus de la moitié estiment que cette loi permettra une réduction des ressources, du temps et du budget.

Les principaux bénéfices mentionnés en faveur de la facturation électroniques sont la suppression des coûts d’impression et d’envoi (41%), ce qui montre une volonté des entreprises de continuer sur la voie de la durabilité, et le fait d’avoir une meilleure traçabilité et transparence (41%). 36% des interrogés mettent en avant le fait que la facturation électronique permettra de lutter plus facilement et efficacement contre la fraude.

 

 Chiffres clés :

● 60% des entreprises françaises sont actuellement en pleine transformation digitale, principalement pour améliorer leur efficacité.

● Plus de la moitié (52,5%) des décideurs financiers ont conscience de la nouvelle loi sur la facturation électronique et sur la manière dont elle va impacter leur entreprise. 78% d’entre eux estiment que leur business est conforme à cette loi.

● Cependant, 42,5% des décideurs financiers pensent qu’ils n’ont pas les informations nécessaires pour se conformer à la e-facturation correctement.

 

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