Michaël Weidokal, le fondateur et Directeur exécutif de l’IAS, (International Strategic Analysis) a présenté le dernier rapport de son organisme qui explore les perspectives 2025 des économies d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique (EMEA) et fait leur état de la santé. Il fait le constat qu’à l'heure actuelle, l'économie mondiale connaît une reprise inégale à la suite de l'impact de la pandémie de COVID-19 et de la montée de l'incertitude géopolitique ces dernières années. Une disparité qui s’explique également par des problèmes tels que l'instabilité politique, la hausse du taux d'inflation et les pénuries de main-d'œuvre.

Une croissance au ralenti

Pour le fondateur de l’ISA, au cours des deux prochaines années, l'économie mondiale devrait croître à un rythme légèrement plus lent que les années précédentes, car de nombreuses grandes économies du monde continuent de faire face à de fortes difficultés. Il tempère son constat en avançant que de nombreuses opportunités de croissance se présenteront aussi dans les années à venir, d'autant que les changements technologiques tels que l'intelligence artificielle, l'informatique quantique et l'automatisation devraient permettre d'inverser le déclin à long terme de la croissance de la productivité.  Mais, il prévient que « seules les économies, les industries et les entreprises qui sont prêtes à tirer parti de ces avancées en récolteront les fruits ».

Les entreprises doivent se préparer pour affronter les difficultés

Selon le rapport de l’ISA, les entreprises qui cherchent à réussir dans un environnement économique mondial difficile, doivent se préparer à quatre tendances macroéconomiques :

• Le premier d'entre eux est le déclin démographique continu qui s'accélère dans le monde entier. Car l'effondrement des taux de natalité signifie que les pénuries de main-d'œuvre actuelles ne feront que s'aggraver, tandis que les marchés potentiels se réduiront.
• Deuxièmement, les changements technologiques se produisent à un rythme de plus en plus rapide et auront un impact sur tous les domaines de l'économie mondiale dans les années à venir.
• Troisièmement, les niveaux de risque géopolitique ont atteint des sommets dangereux et il est peu probable qu'ils diminuent dans les années à venir. Cela met fin à la période de mondialisation et ouvre une ère de régionalisation et de localisation.
• Quatrièmement, le climat et l'environnement de la planète continuent de changer, et l'impact économique de ce changement ne fera qu'augmenter dans les années à venir.

Michaël Weidokal conclut sa présentation en soulignant que les entreprises et les secteurs qui sont prêts à tirer parti des opportunités futures et à atténuer l'impact des menaces futures, trouveront de réelles opportunités de croissance. Alors que celles qui ne prennent pas en compte ces changements massifs en cours, auront du mal à survivre dans un monde de plus en plus compétitif et complexe.

Samorya Wilson