A l’occasion des Grant Thornton Advisory Days qui portaient sur le thème de la robotique et de l’intelligence artificielle, une conférence a dressé un panorama des risques liés à ces nouvelles technologies pour les entreprises.
Risques financiers, légaux, opérationnels… la robotique et l’intelligence artificielle posent question pour la sécurité des entreprises. Un atelier, animé par Nicolas Guillaume, Axelle Brault-Fonters et Anne-Caroline Cixous, est revenu sur ces nouveaux enjeux lors des Grant Thornton Advisory Days.
« Quel que soit leur marché, les entreprises vont subir ou produire des bouleversements liés à la robotisation »
La robotique et l’IA constituent une révolution qui transforme globalement les profils de risques. Cela concerne les entreprises au premier chef, qu’elles soient créatrices de nouveaux systèmes ou bien simples utilisatrices.
Et contrairement aux révolutions industrielles précédentes, les métiers intellectuels sont impactés, notamment les activités comptables. Les processus de comptabilité sont ainsi robotisés. Les entreprises sont en capacité de remplacer des équipes comptables par des machines pour traiter en masse des opérations simples. Les outils évoluent et avec eux, les process et l’organisation même des structures.
La robotique est également présente dans d’autres fonctions de l’entreprise, comme par exemple le marketing avec des actions de ciblage selon le comportement ou le profil des clients. Tous ces changements induisent de nouveaux risques !
Nouvelles technologies, nouvelles opportunités et nouveaux risques…
Selon Axelle Brault-Fonters, les risques liés à la robotique et à l’IA sont de quatre ordres : stratégiques, opérationnels, périls et financiers.
Sur la partie stratégique, les risques tiennent notamment au marché, avec l’éventualité de rater une opportunité d’automatiser des process ou de proposer des services innovants : perte d’avantage concurrentiel à clé ! Au niveau opérationnel, les risques liés à l’erreur humaine vont diminuer mais de nouveaux facteurs d’ordre technologique vont advenir conjointement. La fraude et la cybercriminalité sont en première ligne sur les aspects périls.
Enfin, concernant les risques financiers, les business models des entreprises et la structure des coûts vont changer. Des investissements lourds devront être effectués sur le long terme et le poids des masses salariales évoluera. Ces mutations vont produire de nouveaux risques, par exemple celui de mal anticiper l’évolution de son modèle d’affaire.
Hugues Robert
