A la veille d'une conférence à la Sorbonne sur le Livre vert, Marie-Anne Frison-Roche, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, commente les positions de la Commission européenne sur l'audit.
Elle critique la position du Livre vert qui laisse penser que le rôle de l'auditeur consiste à informer qu'une société est en difficulté, ce qui "équivaut à transférer le risque d'investissement de l'investisseur sur l'auditeur". Concernant le souhait de la Commission européenne d'ouvrir le marché de l'audit à la concurrence pour éviter une nouvelle crise, elle souligne que cette position de résoudre tous les problèmes par la concurrence est contraire à ce qu'il faut faire : "pour sécuriser le système, il faut le réguler" car "l'ouverture à la concurrence est une dérégularisation". Elle ajoute que (...)