L’éditeur de logiciels de gestion Sage a diffusé un livre blanc « Building a competitive, ethical AI economy » qui propose des principes éthiques pour encadrer le développement de l’intelligence artificielle dans les entreprises.
L’IA nourrit les fantasmes et véhicule une image de booster de croissance pour les entreprises. Mais l’éditeur Sage – dans un élan rabelaisien et selon la formule consacrée : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » – a rappelé dans un livre blanc combien il importe que cette révolution technologique soit encadrée au plan moral.
Ce document intitulé « Building a competitive, ethical AI economy » invite les organisations à aborder l'intelligence artificielle comme un complément à l'ingéniosité humaine, en écartant surtout les raisonnements qui décrivent ce procédé comme une menace ou comme une technologie capable de remplacer les humains.
« Nous savons que nos clients, de la start-up à la grande entreprise, pourraient réaliser d'énormes gains de productivité en adoptant l'IA. L’automatisation de tâches simples et répétitives permet aux collaborateurs de consacrer plus de temps à des tâches créatrices de valeur et à la relation clients. Mais nous avons besoin de l’industrie et des gouvernements pour nous aider à résoudre les enjeux éthiques et à engager les discussions à l’échelle mondiale. Ce livre blanc constitue une proposition concrète » a ainsi commenté Laurent Dechaux, Directeur Général de Sage Europe du sud.
Les principes éthiques élaborés dans la publication de l’éditeur s’articulent autour de quatre piliers concernant les entreprises :
- réviser tout d’abord les cadres de gouvernance à l’aune de l’intelligence artificielle ;
- démystifier l’IA et engager des experts externes en éthique pour comprendre à quel point la responsabilité ou la pertinence de cette technologie s'applique à des ambitions d'entreprises spécifiques ;
- favoriser la confiance dans la robotique et rendre aussi transparentes que possible les approches des organisations pour informer les parties prenantes au sujet de l'IA et de son but ;
- accueillir, enfin, l’intelligence artificielle sur le marché du travail et renforcer les fonctions RH avec des données pour cartographier la demande future de compétences.
« Le danger avec l’hypermédiatisation de l’IA et les représentations abstraites voire erronées qui en découlent, c'est que nous ne réalisons plus l’opportunité qu’elle représente pour notre civilisation. En tant que membre d’une entreprise comptant parmi les plus grandes et qui utilise déjà cette technologie, il est de notre responsabilité de se rassembler avec nos pairs et de s’attaquer aux problèmes éthiques que pose l’intégration de l’IA, pour nos clients bien sûr, mais aussi pour la société dans son ensemble » a précisé Kriti Sharma, VP Intelligence Artificielle.
Hugues Robert