« Avec plus de dix nouvelles scale-ups ayant accédé au statut de licorne en France au cours de 2021, tous les espoirs sont permis pour que la France compte d’ici quelques années des leaders mondiaux engendrés par la révolution schumpétérienne du digital » s’est enthousiasmé Nicolas Landrin, Executive Director, Center for Entrepreneurship & Innovation, ESSEC Business School.

Une explosion des montants levés

Plus de 81 milliards d’euros en Europe et 11 milliards d’euros en France : l’étude montre une augmentation des levées de fonds de 155 % en Europe et de 135 % en France, en comparaison avec l’année précédente.

Cette année 2021 a été marquée par les méga-levées des licornes européennes, notamment françaises, qui ont fortement contribué à la croissance des investissements en capital-risque. Sans aucun doute, les entreprises de plus de quatre ans sont les plus prometteuses pour les investisseurs étrangers et ce, depuis 2018.

Une position française avant-gardiste ?

Au niveau européen et toujours concernant les levées de fonds, la France arrive en troisième position (11 milliards d’euros), juste après l’Allemagne (16 milliards d’euros) et le Royaume-Uni (27 milliards d’euros), leader en la matière.

Le ticket moyen est lui aussi en pleine essor par rapport à 2020. L’étude révèle une augmentation moyenne des montants levés bénéficiant à toutes les typologies d’entreprises, avec notamment un triplement du ticket médian sur le segment des entreprises de moins de deux ans entre 2018 et 2021.

Si en 2019, le gouvernement visait un objectif d’au moins 25 licornes en 2025, ce quota a été dépassé dès 2021, soit avec trois ans d’avance. La France s’offre dorénavant une place parmi les meilleures « start-up nations », avec un nouvel objectif européen pour 2030 : voir émerger dix start-ups valorisées à plus de 100 milliards de dollars.

Avec une forte attractivité autour de la Fintech, du logiciel et de la santé

Ce trio de tête représente inéluctablement les secteurs les plus ciblés par les levées de fonds en France et en Europe. Le domaine de la santé a toutefois été relayé au troisième plan alors qu’il affichait premier en 2018.

Mais cet enthousiasme va encore plus loin puisque l’étude met en exergue une hausse significative des levées de fonds dans le domaine de la DeepTech, c’est-à-dire les technologies de rupture appliquées à des enjeux majeurs tels que l’énergie, le climat, les infrastructures, l’agriculture... mais toujours en retrait par rapport aux secteurs en tête du peloton.

Dès lors, selon Patricia Braun, Présidente Associée, In Extenso Innovation Croissance : « Les opérations les plus importantes réalisées en 2021 prouvent la maturité et l’attractivité de notre écosystème. De beaux challenges s’annoncent en perspective. »

Léa Verdure