A l’heure où la profession du chiffre s’interroge sur l’avenir de ses activités, l’accompagnement des entreprises à l’international apparaît comme une source intéressante de nouvelles missions. Nous avons interrogé à ce sujet le Président du Comité Missions internationales du CSOEC Arezki Mahiout.
Pourquoi investir le champ de l’accompagnement à l’international en tant qu’expert-comptable ?
Tout d’abord, parce que nous avons toutes compétences à cette fin. La première de ces compétences est que l’expert-comptable est véritablement le conseil de confiance aux yeux de l’entreprise. Souvent, celle-ci n’ose pas franchir le pas de l’international. Elle a besoin de soutien et nous proposons alors le conseil à même de rassurer le dirigeant.
Egalement, en termes de compétences, l’Ordre des experts-comptables a développé des outils qui permettent à nos confrères d’accompagner l’entreprise de l’opportunité – par exemple, de se lancer dans l’export – jusqu’à sa réalisation qui se concrétise par un business plan et par la mise en place d’une structure ou d’une procédure d’activité à l’international.
Comment faire pour accompagner les entreprises à l’international en tant qu’expert-comptable ?
Nous intervenons très souvent alors que l’entreprise est déjà cliente du cabinet. L’accompagnement s’effectue alors dans le cadre d’une mission traditionnelle de comptabilité.
Il apparaît dans les comptes de la structure que, soit elle est déjà portée sur l’international, très souvent sur des opérations d’export, soit sa configuration nous laisse à penser qu’elle pourrait effectivement développer une activité à l’international.
Et c’est lors de la discussion de bilan en fin d’exercice que nous pouvons sensibiliser notre client à cette possibilité d’élargir son activité. Le développement à l’international représente du chiffre d’affaires supplémentaire et une productivité parfois supérieure, je ne connais pas de chef d’entreprise qui fasse la sourde oreille sur ces aspects.
L’accompagnement à l’international représente de nouvelles missions pour les experts-comptables. Quelles sont-elles ?
Notre profession est aujourd’hui quelque peu malmenée par les pouvoirs publics, on se pose un certain nombre de questions sur l’avenir de nos activités… J’ai envie de dire : le moment est venu d’investir de manière beaucoup plus significative le secteur de l’international et bien entendu, d’utiliser les outils mis à disposition par le Conseil supérieur, tant pour réaliser des diagnostics auprès de nos clients que pour effectuer des business plans, avec tout l’accompagnement qui va de pair.
Pour finir, un mot pour les confrères qui seraient tentés par l’aventure de l’accompagnement à l’international ?
Encore une fois, le moment est venu d’investir ce type de missions. Le Conseil supérieur propose la reconnaissance de spécialités. Il est temps pour les confrères qui souhaitent s’orienter vers l’international de faire reconnaître leurs compétences pour obtenir une image de sachant sur ces questions.
Propos recueillis par Hugues Robert