Le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce a diffusé les premiers résultats pour 2019 de son outil de suivi de l'activité économique en France.
Le « Bilan national des entreprises françaises » analyse ainsi les données des 5,5 millions d'entreprises immatriculées au RCS et dresse un état des lieux complet des dynamiques entrepreneuriales observées en métropole. Il s’agit de la deuxième édition de ce baromètre conçu par le CNGTC en association avec l'institut Xerfi.
Forte hausse de la création d’entreprise en 2019
Les données du RCS enregistrées en 2019 font apparaître un net essor des dynamiques entrepreneuriales :
- avec 436 440 immatriculations en 2019, le nombre de créations d’entreprise a augmenté de près de 11 % ;
- le nombre d’entreprises en difficulté a diminué quant à lui de plus de 4 % : on dénombre ainsi 42 076 ouvertures de procédures collectives l'année dernière.
Effets positifs de l’uberisation de l’économie associée à des politiques volontaristes de l’État
Avec près de 40 000 immatriculations supplémentaires en 2019 par rapport à 2018, la création d’entreprise enregistre un regain notable. Cette dynamique peut notamment s’expliquer par les mesures prises par le gouvernement français favorisant la création de micro-entreprises : révision à la hausse des plafonds de chiffre d’affaires pour les micro-entreprises et adoption de la loi PACTE visant à simplifier les démarches administratives des porteurs de projets.
L’uberisation de l’économie reste l’un des moteurs de la création d’entreprises individuelles en France, avec une évolution de 18 % par rapport à 2018. Le secteur de la livraison à domicile associée aux grandes entreprises de la FoodTech (Deliveroo, Uber Eats...) en pleine concentration représente ainsi 23 % des immatriculations (+ 48 % par rapport à 2018).
Sophie Jonval, Présidente du CNGTC commente : « Pour sa deuxième édition, le Bilan national des entreprises des greffiers des tribunaux de commerce prouve son efficacité et sa pertinence dans l’analyse des dynamiques à l’oeuvre dans le tissu entrepreneurial français. Ce nouvel indicateur proposé aux observateurs permet ainsi d’analyser avec acuité tout un pan de l’économie française, au plus près des entreprises. »