Selon l’étude intitulée "Les DAF à la croisée des chemins numériques", réalisée par Payhawk, la plateforme de gestion des dépenses, et publiée le 10 décembre dernier, les Directeurs Administratifs et Financiers restent, à 87%, confiants face à l’intelligence artificielle.
La transformation des fonctions des professionnels du chiffre, générée par la prolifération des outils numériques, particulièrement l’IA, ne cesse de faire l’objet d’études. Ainsi, celle que vient de publier Payhawk, une plateforme qui offre aux entreprises de les accompagner dans la gestion et l’automatisation de leurs processus financiers, explore les défis et opportunités auxquels sont confrontés les Directeurs Administratifs et Financiers (DAF) européens, dans un contexte de transformation numérique accrue.
Des bénéfices non négligeables pour un professionnel du chiffre
Le sondage met en lumière le rôle croissant de l’Intelligence Artificielle dans la transformation des fonctions financières. Ainsi, 87 % des DAF font confiance à l’IA pour assumer une partie de leurs responsabilités, car elle est perçue comme un assistant, non comme un remplacement, permettant d’automatiser des tâches tout en soutenant la prise de décision stratégique.
Les auteurs mettent l’accent sur les cas d’usage concrets de l’IA comme l’automatisation des tâches répétitives en permettant l’extraction, le transfert de données, la correction d’erreurs manuelles, ou encore la gestion des workflows.
Cette nouvelle technologie permet également d’avoir une visée prédictive grâce au nettoyage des données, la modélisation de scénarios, et analyses avancées pour orienter les stratégies financières. Le professionnel peut aussi se servir de l’IA pour surveiller ou contrôler les données en vue de détection d’anomalies et ainsi renforcer la conformité.
L’enquête souligne les bénéfices attendus de l’IA à savoir : une réduction significative des tâches chronophages, permettant aux équipes financières de se concentrer sur des activités à forte valeur ajoutée et un soutien à la croissance, avec un impact direct sur les flux de trésorerie, le chiffre d’affaires, et la performance opérationnelle.
Les auteurs affirment que l’IA procure un avantage concurrentiel dans la mesure où les entreprises exploitant efficacement l’IA, notamment dans les processus de comptabilité, gestion des dépenses et prévisions financières, gagneront un net avantage sur leur marché.
Encore quelques freins à l’adoption de l’IA
D’après le sondage, le manque de formation reste un obstacle à l’incorporation de l’IA dans les process. Ainsi, 55 % des DAF mentionnent un manque de compétences comme principal obstacle.
Ils estiment également, à 44%, que la résistance au changement a une incidence, ainsi que le manque de temps (48 %), et le coût des solutions (39 %).
La crainte de réduction des effectifs due à l’IA peut être aussi vue comme un frein à l’adoption de l’IA. Cependant, 48 % des DAF s’attendent à une augmentation des équipes (+12 % sur cinq ans), en raison des nouvelles responsabilités stratégiques.
Les auteurs de l’étude recommandent donc aux organisations de prioriser la formation continue en IA et en analyse de données pour maximiser les bénéfices ainsi que miser sur des solutions intégrées (API, ERP) pour garantir une utilisation fluide et cohérente des données.
À noter que Payhawk a fait appel à la société de recherche indépendante Coleman Parkes pour interroger 1 000 directeurs administratifs et financiers (DAF), VP finance et responsables financiers, issus d’entreprises comptant plus de 250 employés en Europe et dont le chiffre d’affaires est supérieur à 60 millions d’euros.
Samorya Wilson
