Un enjeu majeur de la profession du chiffre est de migrer vers davantage de conseil au chef d’entreprise. Trois dispositifs proposés par le CSOEC ont précisément cette vocation : Business story, Autodiagnostics et Crédit 50 K€ ; ils ont été présentés lors d’une émission dédiée le 22 février 2019.
La création de valeur est un horizon incontournable pour les cabinets d’expertise comptable, confrontés à la robotisation progressive des tâches de saisie et à la montée en puissance des nouveaux entrants low cost. Pour favoriser le développement du conseil dans les cabinets au service des dirigeants, le CSOEC a mis en place plusieurs outils, dont trois présentés lors d’une émission le 22 février 2019 : Business story, Autodiagnostics et Crédit 50 K€. « L’institution est là pour que tous les cabinets, dont ceux de taille plus modeste, aient les moyens pour développer de nouvelles missions » a rappelé à cette occasion le Président du Conseil supérieur Charles-René Tandé.
Business story : « site de rencontre » entre experts-comptables et entrepreneurs !
Le premier outil Business story est une plateforme web créée début 2016, permettant de mettre en relation des porteurs de projets avec des experts-comptables. « C’est la simplicité pour le créateur » a commenté Bruno Le Besnerais, Président du Comité création et entreprises innovantes au CSOEC. Un moyen pour l’entrepreneur en herbe, parfois un peu perdu, d’entrer simplement en contact avec le monde de l’expertise comptable.
Et du point de vue des cabinets, cela constitue une opportunité pour développer de la clientèle, puisque le taux de transformation des contacts en lettres de mission atteint 52 % selon le Conseil supérieur. Ce dispositif est également un moyen pour la profession de communiquer auprès de l’écosystème entrepreneurial.
8 autodiagnostics et autant de « questionnaires de pré-conseil »
Le deuxième dispositif, les autodiagnostics, propose des questionnaires que l’expert-comptable peut envoyer à son client entrepreneur afin d’évaluer la maturité de son projet sur tel ou tel sujet. Il s’agit de « questionnaires de pré-conseil » selon Jean-Yves Moreau, Président de la Commission des entreprises au CSOEC ; ils permettent en effet d’isoler des pistes d’amélioration, sur lesquelles le cabinet comptable pourra ensuite proposer ses compétences.
Pour l’heure, les autodiagnostics abordent huit thématiques : la création, le développement, le financement, l’export, la prévention des difficultés, la cession-transmission, le numérique et les achats fournisseurs. Le Président Charles-René Tandé a salué sur ce point « un vecteur formidable pour développer nos missions et détecter les besoins des clients ».
Crédit 50 K€ : les experts-comptables au service du financement entrepreneurial
Le troisième outil Crédit 50 K€ concerne le financement des entreprises. Il offre à ces dernières des facilités de crédit par l’entremise d’une plateforme web dédiée, mobilisée par l’expert-comptable de la structure. Celui-ci effectue pour son client une demande de financement auprès de trois banques – en principe, jusqu’à 50 000 euros – et devient ainsi l’interlocuteur privilégié des établissements de crédit.
« Les banques savent parfaitement qu’elles sont en concurrence, à la fois sur les taux et sur les frais de dossier. C’est donc un vrai service que l’expert-comptable peut apporter à ses clients. C’est un service à valeur ajoutée puisque, comme un prévisionnel est adressé, les banques savent où elles s’engagent et n’hésitent pas à proposer des conditions préférentielles » a précisé Max Peuvrier, Président du Comité financement au CSOEC.
Hugues Robert