Charles-René Tandé a évoqué la thématique du Congrès de l’IFEC, la performance du cabinet, au micro du Monde du Chiffre : "Il faut que les cabinets soient performants pour que l'on puisse bien conseiller nos clients. La pérennité pour la profession comptable c’est d’avoir des équations de gestion tout à fait positives. Cela a beaucoup évolué en 30 ans dans nos cabinets avec la création de départements juridiques, social, comptables et puis d’autres départements conseils sans doute. Il faut bien réfléchir pour avoir une bonne rentabilité de cabinet. Comment doit-on facturer ? Les modèles de facturation évoluent également. C’est cela aussi la problématique du congrès".
Par ailleurs, s’agissant de la transition numérique, Charles-René Tandé a indiqué que cela a un impact sur les ressources humaines. Aussi, l’IFEC a organisé des ateliers sur les ressources humaines pour savoir comment procéder à cette transition et rendre le cabinet plus performant. "Il y a un enjeu très important, c’est de garder la maîtrise de l’information ainsi que la maîtrise de la relation avec le client. On parle beaucoup d’ubérisation. Il faut que nos confrères soient vigilants sur ce point là et que nous ayons la relation directe avec nos clients. Nous ne devons pas devenir des sous-traitants de plateformes que nous ne maîtriserions pas", a précisé le Président de l’IFEC.
Enfin, Charles -René Tandé, également candidat à la Présidence du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, a évoqué ses propositions pour la profession."Le projet que je porte pour la profession est un projet de croissance. On voit bien qu’on est un peu en stagnation. On voit bien que, dans les prochaines années, avec l’automatisation notamment notre chiffre d’affaires va avoir du mal à se maintenir. Pour compenser ses pertes, il faut absolument que l’on conquière ou reconquière le marché du conseil. Je viens de présenter un extrait de l’étude Xerfi que nous avons commandée pour ce Congrès qui montre que l’on a un champ potentiel d’activité de conseil de 5,5 milliards d’euros. Dans les domaines des systèmes d’information, de la gestion de patrimoine mais aussi du diagnostic stratégique de l’accompagnement, de la prévention des risques. Tous ces domaines, c’est en partie aussi les experts-comptables qui doivent les mener. La formation nous y prépare. Je reviendrai dans le cadre de la campagne sur les moyens que l’on a à mettre en œuvre pour conquérir ce chiffre d’affaires potentiel de 5,5 milliards d’euros", a expliqué le Président de l’IFEC.