Charles-René Tandé, président de l'IFEC, répond aux questions du Monde du Chiffre à l'occasion des élections aux Conseils de l'Ordre.
Quelle est votre réaction face aux résultats de ces élections ?
Plus de la moitié des électeurs se sont exprimés en faveur des listes "la croissance ensemble !" conduites par l’IFEC et je m’en réjouis. 58% des élus sont IFEC et au moins 16 régions sur 23 sont dirigées par des élus IFEC. La grande satisfaction aura été le basculement de la région Normandie. Non seulement nous avons gardé tous nos territoires mais en plus nous avons regagné une région.
Le taux de participation a en plus été très élevé. C’est donc la confirmation que les confrères sont très attachés aux valeurs de l’IFEC, respectueux des territoires, de la proximité avec les confrères, du travail en synergie entre les grands les moyens et les petits cabinets au service de tous.
Je rappelle, c’est sans doute nécessaire compte tenu de la désinformation persistante de nos adversaires, que l’IFEC est le syndicat majoritaire des petits et moyens cabinets avec 53 % de nos adhérents qui sont des cabinets individuels.
Avec l’effet des pondérations puisqu’un élu parisien pèse 6 voix, l’élu PACA et de Rhône Alpes 2 voix, on se retrouve quasiment à égalité pour l’élection au CSO et il faudra donc attendre le 3 mars pour savoir qui sera majoritaire au CSO.
Déclarer l’un ou l’autre vainqueur relève de l’intox et c’est de plus nier la règle démocratique d’une élection à bulletin secret puisque plusieurs élus ne sont pas syndiqués.
Pouvez-vous nous rappeler les grands axes de votre programme ? En quoi vous différenciez-vous de vos adversaires ?
La réforme territoriale nous a opposé en 2016 car l’IFEC veut maintenir une proximité entre les confrères et leurs élus. Nous souhaitons la création de comités territoriaux avec des élus bénévoles pour mener à bien toutes les missions régaliennes d’un Ordre et ce n’est pas en réduisant de manière drastique le nombre d’élus qu’on rendra service à nos confrères mais aussi à notre environnement.
La croissance est une nécessité et pour redonner un sens à notre profession qui s’est depuis quelques années enlisée dans le déclaratif, le formalisme, il faut repartir à la conquête de missions à plus forte valeur ajoutée.
Nous devons reconnaître les spécialités en mettant en place des programmes de formation qualifiante ou diplômante type master dans les domaines comme le système d’information, l’évaluation, l’accompagnement stratégique….
Quels sont selon vous les défis qui attendent les experts-comptables ces prochaines années ?
Je ne serai pas original en disant que le défi majeur à court terme est la transition numérique, mais c’est bien le cas.
Tout est lié, le numérique doit être une opportunité pour nous permettre de dégager du temps pour développer des missions à plus forte valeur ajoutée.
L’enjeu du recrutement et de l’accompagnement de nos équipes actuelles est l’une des clés de notre réussite dans cette transition.