Le Monde du Chiffre a interrogé Philippe Arraou lors du Congrès national ECF 2016 à Marseille.
Quel est votre sentiment sur ce congrès ?
C'est un congrès qui colle à l'actualité. Il colle aux besoins et aux attentes des professionnels d'aller vers des missions d'un type un peu nouveau, même si ce n'est pas d'aujourd'hui que l’on fait de la gestion de patrimoine. Il faut peut-être mettre un peu plus d'emphase dans notre façon d'aller vers nos clients et de proposer des services d'un type nouveau.
Comment cohabitez-vous avec les acteurs du marché sur la gestion du patrimoine ?
Il ya une complémentarité avec les CGP. Chacun a son rôle à jouer. Il n’y a pas de doute : l'expert- comptable est le conseil privilégié du chef d’entreprise, qui le connaît, qui connaît sa famille, son histoire, ses projets, qui a une relation de confiance. L'expert-comptable est celui qui va appeler même un CGP pour arriver à faire une offre globale. La différence peut-être, c’est qu’un CGP va avoir des produits à proposer. L’expert-comptable n'a pas de produits à vendre. Il est rémunéré avec des honoraires. Il fait du conseil. Et donc, l'un plus l'autre, c'est un beau mariage.
L’avenir de l’expertise comptable passe-t-il obligatoirement par la diversification des missions ?
De plus en plus expert, de moins en moins comptable, c’est ma formule. Oui, diversification des missions. Faire la comptabilité aujourd'hui peut s'envisager avec des méthodes différentes. Elle peut s’automatiser, elle peut se dématérialiser. Ce qui va nous libérer du temps, de l'énergie. Et avec un même budget d’honoraires, on va pouvoir faire plus de choses. C'est le défi aujourd'hui pour la profession. Donc profession de conseil assurément pour les années à venir.