L’ANECS Île-de-France a proposé le 13 février 2018 une table ronde sur le thème : « Les missions liées à la RSE, enjeux et opportunités pour les experts-comptables » avec la présence remarquée du Député des Bouches-du-Rhône Mohamed Laqhila, très investi sur ces questions.
L’université Paris-Dauphine a été le théâtre le 13 février 2018 d’une conférence organisée par les jeunes experts-comptables stagiaires de l’ANECS Île-de-France, sous le signe du développement durable. Comment envisager la RSE (responsabilité sociale des entreprises) en tant que professionnel du chiffre ? Comment se positionner par rapport aux structures clientes ? Quelles missions proposer sur cette thématique ? Autant de questions abordées par les intervenants, dont le Député Mohamed Laqhila et le Vice-Président de l’Ordre des experts-comptables de Paris Hervé Gbego.
Mohamed Laqhila : « Je vous encourage à vous investir particulièrement sur le sujet de la RSE »
Le Député Mohamed Laqhila a pris la parole pour inviter les professionnels du chiffre à prendre position sur le terrain de la RSE.
Cette dernière – qui enjoint les entreprises à développer une action sur le long terme, prenant en compte l’intérêt des générations futures, sur le triple terrain de l’environnement, du social et de l’économie – requiert le concours des experts-comptables et commissaires aux comptes, notamment en tant qu’acteurs de la confiance.
Mohamed Laqhila a ainsi rappelé que dans le cadre de ses anciennes fonctions notamment comme Responsable de la Commission développement durable et RSE au Conseil supérieur, il a souhaité que les missions relatives à cette thématique soit ouvertes à l’ensemble des cabinets, quelle que soit leur taille, spécialisés ou non.
De nombreux outils sont ainsi à la disposition des experts-comptables qui souhaitent développer des services sur la RSE, notamment un instrument d’autodiagnostic des cabinets.
Quelles missions ouvertes aux professionnels du chiffre en matière de RSE ?
Hervé Gbego est également intervenu pour décliner la manière concrète dont les experts-comptables peuvent investir le terrain de la responsabilité sociale des entreprises.
Il importe tout d’abord de rappeler que la RSE ne concerne pas que les grandes entités. Les obligations juridiques – et notamment le reporting RSE prévu par l’article 225 de la loi « Grenelle 2 » – intéressent certes les structures de plus de 500 salariés, mais ces grandes entreprises sont bien entendu en lien d’affaires avec d’autres entités plus modestes (clients, fournisseurs, sous-traitants...) si bien que la responsabilité sociale se répercute sur ces dernières…
Concernant les missions RSE que les professionnels du chiffre peuvent investir, il convient selon Hervé Gbego de prêter attention à deux opportunités.
D’une part, la certification : les entreprises communiquent tous azimuts sur leurs actions environnementales et sociales, notamment parce que ce discours suscite l’engagement ; le commissaire aux comptes peut alors intervenir afin d’apporter de la confiance, de la fiabilité dans les informations ainsi diffusées à l’attention des parties prenantes.
Ensuite, le fameux conseil de l’expert-comptable reprend ses droits ! Avec notamment, la possibilité de construire des reportings RSE, d’élaborer des bilans carbone ou bien encore, d’approfondir la comptabilité environnementale.
Hugues Robert