Actionaria publie les résultats d’une enquête sur la génération Y et l’investissement en entreprise, selon laquelle "77% des Français de 18 à 35 ans pourraient envisager d’investir en entreprise".
A quelques semaines du salon qui se tiendra les 18 & 19 novembre 2016 au Palais des Congrès à Paris, Actionaria publie les résultats d’une enquête sur la génération Y et l’investissement en entreprise.
Depuis 19 ans, le salon Actionaria a pour rôle de faciliter la rencontre entre les sociétés et les investisseurs individuels, mais également d’offrir à ses visiteurs une approche pédagogique de l’investissement en entreprise.
Dans un contexte de crise marqué par des difficultés de financement pour les entreprises, la question du développement de l’actionnariat, notamment en éduquant les "jeunes générations" aux mécanismes de l’économie et tout particulièrement aux marchés financiers apparait comme un enjeu primordial.
Actionaria a adapté depuis plusieurs éditions son programme pour répondre à cet enjeu et permettre à ces jeunes visiteurs de mieux comprendre les mécanismes de l’investissement en actions.
C’est dans ce cadre que, cette année, Actionaria a souhaité sonder les Français de 18-35 ans afin d’identifier leurs freins à l’investissement en entreprise et les leviers susceptibles de les inciter à investir en actions.
L’enquête a été réalisée en septembre par l’institut OpinionWay auprès de 2 cibles :
- 1.042 individus représentatifs des Français de 18 ans et +, dont au sein de cet échantillon 283 Français de 18-35 ans
- 609 investisseurs individuels
Principales conclusions :
Les jeunes de moins 35 ans : des investisseurs en entreprise en puissance
- Les Français de 18 à 35 ans, à l’image du Grand Public, s’avèrent être de solides épargnants. Près de 80% d’entre eux épargnent une partie de leurs revenus
- L’accès à l’emploi est le principal élément déclencheur à l’épargne
Pour autant, peu d’entre eux se tournent vers l’investissement en entreprise (8 % vs 14 % pour l’ensemble des Français)
- Du fait principalement d’un manque de connaissance des modalités d’investissement et d’un manque d’attractivité de l’offre existante
Des jeunes investisseurs qui souhaitent donner du sens à leur investissement
- 77% pourraient envisager d’investir en entreprise sous réserve que cet investissement réponde à leurs attentes. C’est avant tout un investissement de proximité que souhaitent privilégier les Français de moins de 35 ans
L’instabilité fiscale est perçue comme un frein de poids aux yeux des investisseurs potentiels
Extrait des résultats :
Des jeunes qui investissent peu en entreprise, comportement qui n’est pas lié à un manque d’épargne
Des "jeunes" qui investissent encore moins en entreprise que la moyenne des français, lesquels investissent déjà peu.
- Seuls 8 % des 18 à 35 ans et 14% des Français (+ 2pt vs 2015) disent avoir déjà investi en entreprise
Les Français de 18 à 35 ans, à l’image des Français, s’avèrent être pourtant de solides épargnants
- Près de 80 % ont déjà épargné une partie de leur revenu, dont 34 % entre 18 et 24 ans (contre 83 % des Français dont 29 % ont commencé entre 18 et 24 ans)
L’accès à l’emploi, le principal élément déclencheur de l’épargne pour l’ensemble des Français
- 38 % des "jeunes" Français disent avoir épargné la première fois après avoir décroché un premier emploi (33 % pour les Français).
- 16 % citent la réalisation d’un projet (22 % des Français) et pour 11 % l’élément déclencheur a été le passage à la majorité
L’investissement en entreprise, un type d’investissement connu des Français mais peu y on recourt
Si l’achat d’actions a la faveur des investisseurs individuels pour investir dans une entreprise, le Grand Public et les jeunes Français de 18 à 35 ans sont bien plus hésitants
- 84 % des investisseurs individuels ont investi en entreprise par l’achat d’actions en bourse alors que seuls 21 % des Français et 9 % des 18 à 35 ans ont utilisé ce mode d’investissement
Néanmoins, l’achat d’actions en bourse reste le véhicule d’investissement le plus connu par les jeunes Français (70 %), les Français (76 %) et par les investisseurs individuels (94 %)
- Le financement participatif est le 2nd type d’investissement le plus connu des Français et des 18 à 35 ans (54 %). Pour les investisseurs individuels ce mode d’investissement est cité par 81 % d’entre eux, notamment derrière les investissements dans un fonds (tels que les FCPI, FIP et les FCPR) (91 %) et les fonds d’actions cotées (88 %)
Les principaux freins et leviers de l’investissement dans une entreprise
Si la compréhension du fonctionnement d’une entreprise est claire pour 61 % des investisseurs individuels, cela est moins évident pour le Grand Public et les 18-35 ans
- 11 % des 18-35 ans et 17 % des Français sondés estiment que le manque de connaissance du fonctionnement de l’entreprise les dissuade d’investir en entreprise
Cette méconnaissance transparait également dans les difficultés que rencontrent les Français les plus jeunes à appréhender l’investissement en entreprise
- 38 % des jeunes Français conçoivent l’acte d’investir en entreprise comme trop risqué
- En revanche, 23 % considèrent l’investissement dans un entreprise du CAC 40 comme rentable et 8% dans un grande entreprise étrangère ou dans une start-up
L’instabilité fiscale, un frein de poids aux yeux des investisseurs potentiels
- 44 % des jeunes Français, 53 % du Grand Public et 71 % des investisseurs individuels estiment que l’instabilité en matière de fiscalité est un frein à l’investissement en entreprise
Toutefois, 77 % des 18 à 35 ans et 79 % des Français pourraient envisager d’investir en entreprise sous réserve que cet investissement réponde à leurs attentes.
- Des jeunes Français, non réfractaires à l’investissement en entreprise, et avant tout motivés à l’idée d’investir dans une entreprise qu’ils pourraient créer (42 %), dans une entreprise que l’un de leurs proches pourrait créer (37 %), dans leur propre entreprise (35 %)
- Ces formes d’investissement étant perçues comme utiles à l’économie (35 %), citoyennes (25 %) et d’un point de vue personnel plus gratifiantes (22 %) et en adéquation avec leurs valeurs (18 %)
Les principales pistes pour renforcer l’investissement en entreprise
Plus de pédagogie et d’accompagnement
- Informer les jeunes épargnants sur le rôle fondamental de l’investissement en entreprise pour le financement de l’économie, sur les différentes types d’investissement en entreprise existants (et notamment sur l’investissement en actions)
- S’adresser aux jeunes épargnants à l’occasion de leur premier emploi, moment charnière dans leur rapport à l’épargne
La promotion de nouvelles formes d’investissement en entreprise, plus en adéquation avec les attentes des Français les plus jeunes
- Promouvoir les formes d’investissement les plus citoyennes, ayant un impact concret sur l’environnement de l’investisseur