Dans le cadre d’un partenariat avec IPSOS et Le Figaro Economique, le CESI a lancé en 2009 un baromètre de l’emploi, de l’employabilité et du climat social intitulé « Observatoire Social de l’Entreprise » dont la version 2016 vient d'être rendue publique.
Le baromètre de l’emploi, de l’employabilité et du climat social a été rendu public en mai 2016.
Il est découpé en deux volets, barométrique mesurant les impacts de la conjoncture sur l’entreprise, et thématique consacré, pour l'édition 2016, à la transition numérique.
Concernant le volet thématique, l'étude montre que les salariés sont une majorité à déclarer qu’il s’agit d’un sujet stratégique (21%) ou essentiel (31%). C’est une question qui apparaît plus particulièrement stratégique aux yeux des cadres (42% contre 12% des ouvriers), dans les grandes entreprises (31% des salariés d’entreprises de 500 salariés et plus) et dans le secteur des services (26%). Les autres salariés jugent le sujet non essentiel (48%), soit qu’ils le considèrent « important mais pas essentiel » (27%) soit « secondaire » (21%). C’est le cas d’une majorité de salariés travaillant dans des entreprises de moins de 100 salariés, et particulièrement dans les TPE (22% des salariés dans ces structures jugent le sujet « important mais pas essentiel » et 37% le jugent secondaire).
Moins d’un chef d’entreprise sur trois juge le sujet de la transition numérique stratégique ou essentiel pour son entreprise, avec une nette différence d'approche entre les dirigeants d’entreprises de 1 à 9 salariés qui sont très majoritairement sceptiques, et les dirigeants d’entreprises de 250 salariés, qui y sont plus sensibles.
En conséquence, pour les salariés et les chefs d'entreprise, se former pour mieux maîtriser les outils numériques est crucial.
Concernant le volet barométrique, les résultats 2016 montrent que les chefs d’entreprise sont beaucoup plus optimistes qu’en 2015. Ainsi, 21% d’entre eux anticipent désormais une hausse d’activité pour leur entreprise dans les 6 mois à venir.
Néanmoins, ils ne sont que 30% à considérer que la France va sortir de la crise, soit 9 points de moins qu'en mars 2015.
Concernant le climat social en général, 78% des chefs d’entreprise la jugent bonne.
Chez les salariés, le niveau de salaire redevient la première source de préoccupations après avoir été devancé par les conditions de travail pendant de nombreuses années. Le maintien de leur emploi reste la deuxième préoccupation la plus citée par les salariés.
Interrogés sur la loi El Khomri, seules la création d’un compte personnel d’activité rassemblant les comptes de formation et de pénibilité (62%) et le fait de permettre l’organisation d’un référendum auprès de salariés sur un accord d’entreprise si un syndicat représentant au moins 30% des salariés le demande (50%) parviennent à convaincre une majorité de salariés.
Pour les 7 autres mesures, les avis négatifs l’emportent assez largement.
La majoration des heures supplémentaire de 10 % au lieu de 25 est celle qui est la plus violemment rejetée.