Les liquidités des entreprises en Europe atteignent de nouveaux sommets : investissement et croissance en ligne de mire

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Deloitte vient de dévoiler une enquête européenne sur la gestion des liquidités en Europe.

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Deloitte publie une enquête européenne sur la gestion des liquidités menée auprès de 271 entreprises dans 14 pays en Europe, de toutes tailles et de tous secteurs, cotées et non cotées. L'étude dresse un état des lieux des liquidités en Europe et des intentions et priorités d'investissements des dirigeants. Dans la lignée du baromètre Deloitte des Directeurs Financiers publié en mai 2014, cette analyse souligne la poursuite d'un changement des entreprises. Elles semblent laisser derrière elles la période d'attentisme et de morosité. Le diagnostic de redémarrage dressé en début d'année se confirme ainsi : l'investissement et la croissance sont en ligne de mire.

Les entreprises cotées en Europe détiennent presque 1 trilliard d'euros de liquidité (vs 714 milliards en 2007)
59% des entreprises ont l'intention d'investir dans les 12 prochains mois
La formation, l'innovation et la croissance sont les principales priorités
Regain d'appétit pour l'Europe et l'Amérique du Nord et un désintérêt pour les BRICs
En France, les réserves détenues atteignent 2, 175 milliards d'euros

"Les liquidités retrouvées sont le signe d'une sortie de crise et d'une embellie en Europe. L'intention d'investissement est présente et la croissance est à l'ordre du jour. Nous nous trouvons alors à un tournant en Europe avec, comme principal enjeu, la levée des freins à l'investissement et leur orientation stratégique et géographique pour assurer une croissance pérenne.", déclare Katia Ruet, Associée Conseil Transformation Fonction Finance chez Deloitte.


1 trilliard de liquidité en Europe
Les liquidités des entreprises cotées en Europe atteignent un nouveau pic, à 936 milliards d'euros. Les réserves sont concentrées sur un petit nombre de ces entreprises : 17% d'entre elles détiennent 75% des réserves totales. Le trio de tête des détenteurs de cash est constitué par les acteurs de l'industrie (325 Mds), de l'énergie (256 Mds) et de la grande consommation (175 Mds). L'augmentation des liquidités est généralisée, elle concerne la grande majorité (77%) des entreprises interrogées, cotées et non cotés, qui déclarent un surplus de liquidités de l'ordre de 170 75% des réserves totales.

"Les liquidités sont signe de bonne santé non seulement de la part des gros groupes mais aussi des petites entreprises. Les grandes entreprises détenaient 733 milliards en 2013 contre 497 milliards d'euros en 2008 alors que pour leur part, les PME détenaient 233 milliards d'euros en 2013 contre 185 en 2008. Signe encourageant, elles déclarent en majorité vouloir investir dans les 12 prochains mois. On le voit, les capacités et la volonté d'investissements sont là : la remontée des liquidités en est la précondition et les PME sont encore dans ce processus par rapport aux grandes entreprises. Cette reprise sera plus lente, plus mûrie, plus autofinancée", commente Jean-Paul Betbeze, Economic Advisor pour Deloitte.

Investir pour la croissance

La volatilité et l'incertitude sur les marchés diminuent l'appétit au risque. Cependant, les dirigeants européens semblent être à un moment charnière et, loin de la tentation de se constituer un matelas de sécurité, 59% des entreprises déclarent vouloir investir dans les 12 prochains mois. L'investissement est financé en priorité par les réserves de liquidités pour 31% des dirigeants interrogés et par les prêts et crédits bancaires pour 29%. Les entreprises de toute taille et tous secteurs placent en priorités d'investissement, la croissance (54%) et l'innovation (20%).

La stratégie d'investissement visant la croissance doit s'articuler autour de l'expansion vers de nouveaux marchés (69%), notamment les BRICS mais aussi les marchés matures ; les nouvelles technologies (64%) pour garantir la compétitivité mais aussi, et plus surprenant, la formation des collaborateurs qui, dans une recherche de productivité accrue, arrive en top priorité (69%) des entreprises sondées. « L'investissement dans le capital humain devient primordial pour les dirigeants en Europe et marque une véritable rupture sur les 10-15 dernières années où l'on recherchait avant tout à développer la technologie et les capacités de production. Dans un contexte de vieillissement de la population dans les économies matures, la formation et le développement des talents devient un avantage compétitif. » commente Katia Ruet, Associée Conseil Transformation Fonction Finance chez Deloitte.

Les principales motivations à l'investissement citées par les dirigeants interrogés sont alors les opportunités de marchés (89%), l'intensité concurrentielle (79%) et une confiance retrouvée dans l'environnement économique (68%). " Plusieurs facteurs influenceront la capacité des entreprises à puiser dans leurs réserves de liquidités. Alors même que les dirigeants déclarent que les politiques économiques influencent peu leur décision d'investissement, ils réclament en tout cas une meilleure visibilité et stabilité des enjeux réglementaires afin d'avoir davantage confiance dans cet environnement, qui reste troublé. " déclare Jean-Paul Betbeze, Economic Advisor pour Deloitte.

L’étude est disponible ici

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