Enquête Deloitte sur la prononciation des actionnaires sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux.
Un an après l’introduction du Say on Pay dans le code de gouvernance Afep-Medef, Deloitte publie les résultats de son enquête menée auprès d’une vingtaine de sociétés cotées (CAC40 et SBF 120), sur les débats et les enjeux engendrés.
L'enquête souligne que la communication des données relatives à la rémunération des mandataires sociaux étant déjà une réalité, le Say on Pay n'est pas considéré comme une révolution ; en revanche, la démarche de vote des actionnaires conduit à une réflexion en amont, plus importante, pour les entreprises.
La nature des débats n'a pas porté sur l'interprétation du texte, mais sur la posture que l'entrerpise devrait adopter, le sujet ayant déjà fait l'objet d'échanges et de consultations publiques.
Certaines entreprises (notamment celles dont le capital est fortement contrôlé, notamment les groupes familiaux) ont adopté une posture « conservatrice » et se focalisent sur le simple le respect de ces obligations. D’autres (la majorité des entreprises) ont adopté une posture « pédagogique » en se concentrant sur une présentation détaillée des éléments de la rémunération. Une minorité d’entreprises ont cependant adopté une posture plus « assumée » et « proactive » voyant le Say On Pay comme une opportunité de transparence comme cela est déjà le cas dans d’autres pays.
Les entreprises n’ont cependant pas modifié leurs politiques de rémunération de leurs dirigeants et les travaux du comité des rémunérations n’ont pas été significativement remaniés par l’introduction du Say On Pay, ce qui s’explique par les mécanismes de transparences qui existaient déjà.
Enfin, l'enquête montre que la posture des entreprises vis-à-vis de leurs parties prenantes n'a pas été formellement altérée par le Say on Pay, cependant, les entreprises sont aujourd'hui toutes conscientes du besoin d'explication sur les mécanismes en place et les montants versés.