Le e-commerce ou commerce électronique désigne l’ensemble des transactions commerciales accomplies par l’intermédiaire d’interfaces digitales.
Comme toute entreprise, le e-commerce est soumis à des obligations comptables. En effet, ce type de commerce est souvent synonyme de stocks à gérer, de factures électroniques à générer et de contrôle assidu de la trésorerie. Le e-commerçant est libre de choisir le statut juridique de sa structure en tenant compte des objectifs commerciaux qu’il prévoit mais également de son souhait de travailler seul ou avec des associés. La comptabilité du e-commerce va dépendre du statut juridique retenu.
Micro-entreprise
Le micro-entrepreneur bénéficie d’une comptabilité allégée, sans avoir l’obligation de présenter un bilan annuel. Il doit tenir un livre des recettes encaissées actualisé et un registre des achats. Il doit également remettre une facture lors de chaque vente, avec une obligation de les conserver pendant dix ans après la clôture de l’exercice. Par ailleurs, un compte bancaire professionnel n’est pas requis si le micro-entrepreneur réalise un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 000 euros pendant deux années consécutives. Cependant, s’il opte pour le régime micro-social, il devra ouvrir un compte bancaire à usage professionnel au plus tard un an après la déclaration de la création de son entreprise.
Entreprise individuelle
L’entreprise individuelle opérant sous le régime d’imposition du réel simplifié doit tenir une comptabilité de trésorerie alors que ses dettes et créances ne seront comptabilisées qu’à la clôture de l’exercice comptable. En plus de la tenue d’un livre journal et d’un grand livre, un inventaire des éléments d’actif et de passif doit être réalisé au moins une fois tous les douze mois. L'entreprise individuelle donne lieu à une présentation simplifiée du bilan et du compte de résultat et à une annexe abrégée.
Quant à la structure relevant du régime normal, elle devra tenir une comptabilité d’engagement, avec un enregistrement des dettes et créances tout au long de l’exercice. Elle doit aussi tenir un livre journal et un grand livre et réaliser un inventaire annuel des éléments d’actif et de passif. S’agissant des comptes annuels, elle sera tenue de présenter un bilan, un compte de résultat et une annexe. Sous conditions de seuils, elle pourra avoir droit à une présentation simplifiée de ses éléments.
Société commerciale
Elle doit obligatoirement tenir un livre journal et un grand livre et remettre une facture au client à l’occasion de chaque vente. Par ailleurs, elle tiendra une comptabilité d’engagement et réalisera au moins une fois par an un inventaire des éléments d’actif et de passif. Les comptes annuels qu’elle doit présenter comprennent un bilan, un compte de résultat et une annexe. Les modalités de présentation des comptes annuels vont dépendre de la taille de la société.
Obligation de délivrance d’une facture
Une facture est obligatoire si le client est un professionnel ou s’il s’agit d'une vente de marchandises à un particulier via un site internet. La facture doit contenir les mentions obligatoires prévues par la loi.
Les e-commerçants peuvent faire usage de la facture électronique afin de bénéficier d’avantages tant sur le plan financier que sur le plan de la gestion de la clientèle. Elle permet à l'entrepreneur de faire des économies sur les frais généraux et diminue le risque d’erreurs tout en lui donnant la possibilité d’un meilleur suivi des clients.
Utilisation d'un logiciel de gestion
Etant donné l'important volume des données à traiter, il sera judicieux que le e-commerçant soit accompagné par un logiciel de gestion. En effet, un tel programme lui permettra de bénéficier d’un gain de temps et d’un processus de gestion comptable sécurisé. Il existe plusieurs outils qui s’occupent la fois de la gestion du back office, de la facturation, des écritures comptables, de la gestion des stocks et de la relation client.
Arzeenah Hassunally