Le Baromètre 2024 publié par Kolecto, Ipsos et Sopra Steria Next sur la perception des dirigeants concernant la réforme de la e-facturation révèle que si 41% des entreprises craignent de ne pas être prêtes pour l’entrée en vigueur de la loi, dans leur très grande majorité, elles comptent s’appuyer sur leur expert-comptable.
L’expert-comptable devrait devenir la pierre angulaire de la réforme de la facturation électronique qui s’appliquera le 1ᵉʳ septembre 2026, au regard des résultats du baromètre 2024 de Sopra Steria Next et Kolecto réalisé par Ipsos. En effet, outre la confiance que les entreprises lui font dans le cadre cette réforme, elles sont 83% à attendre de leur expert-comptable, des formations et des conseils sur la mise en œuvre de la facturation électronique.
L’enquête souligne que 68% des entreprises estiment manquer de connaissance sur la e-facturation et elles espèrent que des solutions faciles seront mises en place pour l’utilisation des logiciels (55%). Elles sont également 82% à faire confiance à l’éditeur de logiciels comptables pour les accompagner.
La réforme continue de susciter des craintes
L’enquête réalisée auprès de 500 dirigeant·es, DAF et collaborateurs en charge de la facturation au sein d’entreprises de différentes tailles et secteurs, révèle que 81 % des dirigeants redoutent des bugs ou problèmes techniques, un chiffre en hausse (76 % en 2023).
68 % s’inquiètent des coûts élevés liés à la mise en place de nouveaux outils, contre 58 % l’année dernière.
L’impréparation des clients et fournisseurs, préoccupe aussi les chefs d’entreprises qui pensent à 76% que cela risque de compliquer davantage la transition vers l’e-facturation.
Quant au risque de cyberattaques, 62 % des entreprises craignent qu’elles ne deviennent plus fréquentes et plus graves.
La majorité des dirigeants approuve la réforme
Selon le baromètre 2024, 92% des entreprises ont une perception positive de la réforme de la facturation électronique et pensent qu’elle permettra d’atteindre les objectifs, par exemple réduire la fraude à la TVA.
Elles sont aussi 63 % à penser que la réforme permettra une simplification administrative (+ 15pts depuis 2023) et entraîner une amélioration de la gestion financière et comptable (54%). Certains dirigeants considèrent même que la réforme va améliorer la compétitivité (41%).
Rappelons que la loi prévoit que les factures électroniques, devenues obligatoires, transiteront sur une plateforme utilisée par l'émetteur et le destinataire de la facture. Celle-ci sera nécessairement une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP), accréditée par l'administration fiscale. Le portail public de facturation n'étant finalement pas mis en place.
À noter que si l’obligation de recevoir des factures électroniques s'appliquera pour l'ensemble des entreprises dès le 1ᵉʳ septembre 2026, la loi de finances pour 2024 a fixé un nouveau calendrier pour l’obligation d'émettre des factures électroniques. Ce sera donc le 1ᵉʳ septembre 2026 pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et le 1ᵉʳ septembre 2027 pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les micro-entreprises.
Samorya Wilson