Près d’un dirigeant sur deux envisage déjà de céder son entreprise

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Selon un sondage ELABE pour les organisateurs de Transfair, 40 % des chefs d’entreprise avouent envisager de transmettre ou céder leur entreprise.

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A l’occasion de la journée « Transfair : les rencontres de la transmission d’entreprise » du 23 novembre 2015 au Palais Brongniart, les experts de l’accompagnement des entreprises (Chambre de commerce, notaire, expert-comptable, avocat, commissaire aux comptes) répondent aux questions des dirigeants sur la cession-transmission. Les chefs d’entreprise, positifs sur cette question de la transmission/cession, montrent des inquiétudes sur la fiscalité, le financement mais avant tout un souci de pérennité de leur entreprise. Le repreneur idéal est ainsi davantage doté d’une expertise et d’une volonté de réussir que d’une bonne situation financière. Par ailleurs ils expriment un souhait marqué de se voir conseiller par une même équipe interprofessionnelle (71%).

Comment les chefs d’entreprise appréhendent la cession/transmission ?

Pour les chefs d’entreprise, l’opération de cession-transmission garde une bonne image. 74 % des dirigeants interrogés indiquent ainsi en avoir une vision positive (un résultat qui monte jusqu’à 82 % chez les commerçants).

Un dirigeant sur trois explique d’ailleurs avoir repris une entreprise (dont 10 % déclarent en avoir acquis plusieurs). Chez les chefs d’entreprise de 40 ans et plus, 16 % ont déjà transmis une société.

Lorsque l’on évoque avec eux l’avenir, 

40 % des chefs d’entreprise avouent envisager de transmettre ou céder leur entreprise

Un chiffre qui apparait logiquement plus élevé chez les dirigeants plus âgés (60 % pour les 40 ans et plus).

 

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Lorsqu’ils sont interrogés sur leur niveau d’information concernant les opérations de transmission, plus d’un dirigeant sur deux estiment être bien, voire très bien renseignés. Un résultat qui varie selon la structure des entreprises. Ainsi 69 % des dirigeants à la tête d’une entreprise entre 100 et 249 se disent bien informés de même que 60 % parmi ceux qui ont déjà cédé une société.

L’avenir de l’entreprise : priorité pour le cédant bien avant la perspective d’un gain financier

Si 66 % des dirigeants qui envisagent de transmettre leur société lient cette décision à un départ en retraite, 28 % souhaitent créer une nouvelle activité. Plus étonnant, près d’un dirigeant sur dix confesse vouloir se tourner vers le salariat.

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Les personnes interrogées considèrent que l’âge idéal pour préparer la transmission dans le cadre d’une cession pour départ à la retraite, se situe entre 50 et 59 ans (64 %). 27 % estiment cependant que la préparation d’une transmission est idéale à 60 ans et plus.

Pour 85 % des chefs d’entreprise interrogés, la priorité lors d’une cession reste l’avenir de l’entreprise et la pérennité de l’activité (jusqu’à 91 % pour les femmes dirigeantes), loin devant toute attente de profit.

L’absence de repreneur n’est pas le frein principal à la cession

Parmi les principaux freins soulevés par les personnes ayant répondu au sondage, le premier reste l’incertitude du contexte économique (48 %), résultat renforcé pour les dirigeants d’entreprises de 20 à 49 salariés (jusqu’à 54 %). Le poids de la fiscalité demeure un obstacle clé pour 41 % des sondés voire 46 % pour les dirigeants de grosses PME. Ceci alors qu’en réalité, la France semble figurer parmi les paradis fiscaux en matière de transmission ! Enfin la complexité s’affiche comme troisième frein pour 36 % d’entre eux et même 45 % des dirigeants de PME importantes. La question de l’absence de repreneur apparait comme un problème mineur. Seuls 23 % l’identifient comme un frein principal, excepté les chefs des entreprises de 50 à 99 salariés (32 %) pour lesquels il demeure un véritable obstacle.

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La volonté d’une intervention conjointe et non plus d’un accompagnement séparé

Les dirigeants se retrouvent sur un point : la nécessité d’être aidés (91 %) et plus encore de bénéficier d‘un accompagnement conjoint de la part de leur conseils habituels qui formeraient une « équipe » .

Au-delà des objectifs, des freins ou des besoins des chefs d’entreprises sur la transmission, les organisateurs de la journée « Transfair : les rencontres de la transmission d’entreprise » ont souhaité dresser le portrait du « repreneur idéal ». Pour une large majorité (56 %) il pourrait avoir entre 40 et 49 ans, être indifféremment un homme ou une femme. Plutôt qu’une situation patrimoniale et des garanties financières, il apporterait son expérience professionnelle, son expertise sectorielle mais aussi une vision pour l’avenir de l’entreprise (87 %).

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