Christophe Priem, nouveau Président de l'IFEC : « Je tiens à fédérer et communiquer »

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Christophe Priem est le nouveau Président de l'IFEC. Il s'exprime sur cette récente nomination et présente son parcours. Il expose également sa vision pour la profession du chiffre ainsi que les grands axes de son action à venir à la tête du syndicat.

Quel est votre sentiment sur votre nomination à la Présidence de l'IFEC ?

Deux sentiments : enthousiasme et détermination ! Je suis conscient de l’importance de cette fonction et je tiens à l’incarner justement et dignement. Engagé depuis trois ans au sein de l’IFEC en qualité de Vice-Président, accéder à la Présidence m’a toujours séduit.

Mon objectif est de mener une politique claire et réfléchie dans laquelle toutes et tous pourront s’y retrouver, s’investir et être fiers de déployer les idées. L’ensemble des élus, des permanents et moi-même se mobiliseront pour toujours mieux servir notre profession, nos 4 000 adhérents répartis dans nos 28 sections régionales et nos futurs adhérents.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Je suis expert-comptable et commissaire aux comptes à Blois, dans un cabinet de taille moyenne : deux associés et quinze collaborateurs. De 2013 à 2016, j’ai assuré la Présidence du Conseil régional de l’Ordre. Actuellement, je suis également élu au CSOEC, en charge du comité de mise en œuvre de la loi PACTE.

Quel regard portez-vous sur la profession du chiffre aujourd'hui ?

Notre profession est en pleine mutation, disruption et l’on constate que tout s’accélère.

D’un point de vue législatif, la profession a été malmenée avec la loi PACTE et notamment le relèvement des seuils pour les commissaires aux comptes, mais celle-ci permettra aux experts-comptables de pouvoir développer de nouvelles missions avec notamment le mandat de paiement et le mandat de recouvrement amiable, les honoraires de succès et enfin les compétences spécialisées. A chacun de s’adapter et de s’accaparer ces nouvelles missions pour permettre à son cabinet de se développer.

D’un point de vue numérique, les experts-comptables sont concernés à double titre : pour leur propre cabinet, mais aussi pour leurs clients. Nous devons tous revoir notre modèle, définir une nouvelle stratégie, entrer dans une démarche de dématérialisation généralisée et de connexion à notre environnement pour rechercher le meilleur usage de la donnée. La transformation numérique doit être perçue comme une réelle opportunité pour les cabinets, afin de faire évoluer leur offre de services et d’être plus utiles à leurs clients.

Notre profession a toujours su évoluer et s’adapter aux changements de notre société. Elle restera toujours dynamique et à la pointe des évolutions technologiques et sociétales, afin de bien conseiller les entreprises.

Concrètement, quels seront les grands axes de votre action en tant que Président de l'IFEC ?

Je tiens à fédérer et communiquer.

Fédérer toutes les formes d’exercice et toutes les tailles de cabinet. Nous exerçons le même métier et nous nous posons les mêmes questions. L’IFEC est un lieu de débat, d’écoute et de propositions.

Fédérer les femmes et les hommes, les talents et les compétences qui sont les forces vives de notre syndicat et font vivre au quotidien nos 28 sections.

Fédérer en menant une politique participative et je me réjouis du partage d’idées, d’expériences, de points de vue et d’analyses !

Communiquer sur notre politique auprès des adhérents mais aussi plus largement auprès des consœurs et confrères. Sans oublier l’importance de notre voix auprès de nos instances, de nos tutelles, de notre gouvernement qu’il faut en permanence entretenir et valoriser. Et nous saurons garder s’il le faut avec la fermeté qui s’impose notre liberté de parole.

Mais être Président d’un syndicat est bien plus que cela ! C'est rendre service, affronter et construire ensemble sans crainte l’avenir ! Nous devons pour cela poursuivre et consolider l’IFEC dans son rôle d’institut, véritable think tank, en accueillant des contributeurs – occasionnels ou permanents – suivant les thématiques traitées ou l’actualité pour produire un outil, rédiger une étude, un texte, un communiqué, un livret, organiser une soirée-débat, un temps de formation…

Je pense aux concepts initiés par la précédente mandature, sous l’impulsion de Denis Barbarossa, qu’il nous faut déployer :

  • un outil financement à la mesure du développement des cabinets et en l’orientant à destination des clients ;
  • des parcours de spécialisation au sein de l’IFOR avec des solutions innovantes et de proximité ;
  • des form’actions pour construire le cabinet de demain en accompagnant stratégiquement et opérationnellement la profession ;
  • un partenariat entre Pôle emploi et l'IFOR pour répondre aux attentes de nos consœurs et confrères en termes de recrutement et maintenir ainsi notre rôle d’ascenseur social ;
  • notre plateforme d’e-learning ExpertsLab pour devenir un acteur majeur de la formation en ligne et en faire le Netflix de la profession ;
  • développer l’interprofessionnalité.

D’autres projets seront à débattre et à mettre en place. Notre environnement bouge, nous devons être là où on nous attend ! Nous ne sommes légitimes que si nous sommes utiles !

Propos recueillis par Hugues Robert (@HuguesRob)

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