Jean-Michel Picaud, Président de RSM en France : « La loi PACTE ainsi que la réforme européenne de l’audit nous incitent à accélérer la transformation de nos métiers »

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Rencontre avec Jean-Michel Picaud, Président de RSM en France, qui présente le réseau de conseil, d’audit et d’expertise comptable RSM, sa stratégie dans le contexte de la loi PACTE et sa vision pour l’avenir.

Pouvez-vous nous présenter RSM ?

Si je voulais être bref, je dirais que RSM est le 7ème réseau mondial de conseil, d’audit et d’expertise comptable, présent dans 116 pays avec une communauté de 41 000 collaborateurs.

Cependant, RSM est bien plus que cela : en France, le réseau compte plus de 1 000 collaborateurs et associé(e)s à travers nos six implantations régionales significatives ; pour nous, Paris est une région. Par ailleurs, RSM poursuit son développement avec plus de 11 % de croissance en 2018 et le recrutement de profils très expérimentés sur de nouvelles offres, notamment en conseil : fraude, gestion des risques, transaction, normes. En quatre années, RSM a doublé son chiffre d’affaires et son effectif.

RSM, c’est aussi et avant tout des femmes et des hommes qui accompagnent les entreprises – PME, ETI et grands groupes – et leurs dirigeants au quotidien afin qu’ils puissent réaliser leurs objectifs de croissance ou de transformation en toute confiance. Nos enjeux en termes de développement et de structuration sont les mêmes que ceux de nos clients. Ils nous permettent donc d’anticiper leurs besoins et de leur simplifier la lecture des données financières.

Présent dans six grands pôles économiques régionaux – Paris, Ouest, Rhône-Alpes, Est, Méditerranée, Outre-mer – la dynamique du réseau repose sur son maillage territorial. Proche de nos clients, nos équipes connaissent parfaitement l’environnement économique local et s’appuient constamment sur notre réseau national et international.

Quelle est la stratégie de RSM dans le contexte de la loi PACTE ?

Notre stratégie est très claire. Notre activité se répartit entre l’audit, l’expertise comptable et le conseil financier et les services spécialisés. RSM entend n’abandonner aucun de ses trois métiers et souhaite à terme équilibrer la croissance entre ces trois piliers. En tant que réseau pluridisciplinaire, nous allons poursuivre notre développement sur des offres innovantes comme l’analyse de données, la maîtrise des risques financiers et extra-financiers ou encore, l’accompagnement sur-mesure de nos clients à l’international.

La loi PACTE ainsi que la réforme européenne de l’audit nous incitent à accélérer la transformation de nos métiers. Et je tiens à souligner l’importance du commissaire aux comptes et son rôle primordial pour l’ensemble des parties prenantes. Les entreprises qui ont l’obligation de certifier leurs comptes, tout comme celles qui le choisiront, pourront s’appuyer sur un professionnel averti, vecteur de sécurité pour leur croissance. Le commissaire aux comptes a également un rôle important pour les services autres que la certification des comptes ou SACC, en particulier l’audit des données extra-financières.

Par ailleurs, nous poursuivrons le renforcement de notre présence en région qui constitue l’ADN de RSM. Cette année, nous avons ouvert un bureau à Strasbourg ainsi qu’à Aix-en-Provence et nous avons doublé notre taille à la Réunion. L’ambition de RSM reste d’accompagner les entreprises de croissance, qui sont très présentes en région. C’est aussi pour cela que nous avons lancé le web média Objectif ETI : il met à la disposition des ETI et futures ETI les meilleures pratiques et propose des décryptages techniques à travers des témoignages d’autres ETI ; ce média est conçu par les entreprises pour les entreprises.

Le développement futur de RSM repose donc non seulement sur la croissance organique, par la mise en place dans toutes régions d’offres de conseil – transformation de la fonction finance, renforcement d’expertises existantes… – mais aussi sur des opérations de croissance externe, nous permettant de nous renforcer en région et de compléter notre présence dans les grandes métropoles françaises.

Enfin, quelle est votre vision pour l’avenir ?

Nous pensons que nous allons parler de moins en moins de chiffres. La partie non-financière de l’entreprise va gagner du terrain et c’est sur ses données extra-financières qu’elle sera aussi jugée. Alors que la loi PACTE permet aux entreprises de définir leur « raison d’être », les organisations devront à l’avenir démontrer que leur croissance s’appuie sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Le reporting intégré en est une preuve et c’est vers ce type de certification et d’accompagnement que nous comptons nous diriger.

Propos recueillis par Hugues Robert

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