Plus de 500 confrères, experts-comptables stagiaires ou collaborateurs, ont participé, le 22 juin 2016 à Paris, à la première journée dédiée aux missions de conseil. Pierre Préjean, président de la commission des Missions d’accompagnement et de conseil du Conseil supérieur, revient pour Sic sur ce véritable succès.
Pour quelles raisons le Conseil supérieur a-t-il organisé une journée dédiée au Conseil ?
J’y vois principalement deux raisons. La première tient à l’ouverture récente de notre périmètre. En effet, les confrères savent que le développement de leurs cabinets passe désormais par la proposition de nouvelles missions et la conquête de nouveaux marchés. Ils bénéficient aujourd’hui d’une situation plus favorable avec l’ouverture de leur périmètre d’intervention, consécutive à la loi Macron du 6 août 2015 : cette ouverture, qui déconnecte les missions de conseil des missions comptables principales, encourage le développement des missions de conseil. La deuxième raison tient à la mise en valeur des nombreuses missions de conseil que le Conseil supérieur développe depuis longtemps et qui sont peu connues des confrères.
Notre ambition a été de poursuivre trois objectifs : sensibiliser les consœurs et confrères, créer une émulation autour du conseil et proposer des missions clé en main. Quinze conférences ont ainsi été dédiées aux missions de conseil, permettant aux participants de découvrir ce qu’ils pouvaient faire, comment ils pouvaient le faire et comment s’organiser pour le faire.
Sur quels types de missions les participants ont-ils pu faire le point ?
En dehors de la mission traditionnelle de présentation des comptes, le champ des missions de conseil pouvant être dispensées par l’expert-comptable est très étendu. Les missions sont donc nombreuses et nous avons dû opérer une sélection afin de présenter un éventail diversifié et représentatif. Parmi les missions présentées, les participants à la journée ont pu appréhender le conseil en matière sociale (rendez-vous social annuel, nouvelles missions sociales) et en matière fiscale (gestion fiscale des biens immobiliers, contrôle fiscal, FEC conformes) ; mais également les missions d’accompagnement dans des domaines aussi variés que les comités d’entreprise, les collectivités locales, les entreprises innovantes, la transition numérique, l’évaluation et la transmission d’entreprise, la recherche de financement ou encore le développement à l’export.
Quels ont été les moments forts de cette 1re Journée du conseil ?
La première édition de la Journée du conseil a connu cinq temps forts :
La conférence plénière : « Le conseil : un avenir pour la profession ! » A cette occasion, l’ensemble des participants a pu faire le point sur l’évolution des textes et les opportunités en matière de conseil. Par ailleurs, l’accent a été mis sur l’extension du périmètre et les sociétés pluriprofessionnelles comme nouveau mode d’exercice ; la demande et les besoins des entreprises en matière de conseil, et enfin les outils pour développer ces missions.
- Les ateliers
Les ateliers ont été programmés selon trois axes :
- le conseil et la réglementation professionnelle ;
- le conseil en pratique ;
- l’organisation du cabinet pour la réalisation des missions de conseil. La plupart des thèmes se sont joués deux fois dans la journée, répartis sur trois créneaux horaires, de sorte que les participants puissent suivre le maximum d’ateliers.
- La signature d’une convention de partenariat entre le Conseil supé- rieur et la Médiation des entreprises en matière de crédit d’impôts innovation et crédit impôt recherche.
- Le cocktail déjeunatoire, moment convivial entre confrères pour échanger et se renseigner sur le stand du Conseil supérieur.
- L’ouvrage offert : « Missions d’accompagnement et de conseil : un mode d’emploi ». Cet ouvrage résolument concret et pratique présente les différentes étapes de la construction d’une offre de conseil : la définition de l’offre, sa formalisation, sa conception… sans oublier naturellement les questions liées à l’organisation du cabinet ou encore à la gestion des compétences.
D’après vous, pour quelles raisons la profession a-t-elle répondu présente à ce premier rendez-vous ?
Le conseil était évoqué ici ou là depuis de nombreuses années. Mais comment l’aborder ? Nous avons ressenti une réelle curiosité, une appétence, et l’envie d’échanger sur le sujet. Le succès de la première journée fait preuve d’une prise de conscience collective : c’est le phénomène que nous souhaitions provoquer ! Par ailleurs, les thèmes présentés et la qualité des intervenants ont fait la richesse de cette première édition préparée en interne avec les élus et les commissions et services du Conseil supérieur. Cela a également permis de (re)découvrir les outils proposés en lien avec les différentes missions et de se les approprier. La profession a répondu présente, c’est très bien mais ce n’est qu’une première étape ! Elle doit désormais passer à l’action et s’organiser pour mettre en place et proposer des missions d’accompagnement et de conseil au sein des cabinets. C’est le moment de se lancer !