Michel Gire, associé-gérant de GMBA Baker Tilly, fait le point sur la démarche de responsabilité sociétale initiée par le cabinet.
Dans le cadre de sa démarche de responsabilité sociétale, GMBA Baker Tilly est devenu en 2012 le premier cabinet indépendant d'expertise comptable, fiscale, d'audit et de conseil à être labellisé LUCIE, selon le référentiel de la norme ISO 26000.
Fin 2015, le cabinet voit sa labellisation renouvelée, attestant ainsi de la sincérité et de la cohérence de la politique menée en matière de RSE. GMBA Baker Tilly a également été récemment accrédité par le COFRAC dans le cadre de la vérification des informations extra-financières (loi 2010 du Grenelle II). Enfin, pour faire perdurer cette dynamique, le cabinet participera le 30 mars 2016 à une table-ronde intitulée « RSE : de l'utopie aux bénéfices », à l'occasion du salon Produrable et aux côtés des directions d'Audencia Business School, de Schem et de Goodwill Management.
Le point sur cette démarche militante à fort impact avec Michel Gire, associé-gérant du cabinet.
Quelle a été la genèse de votre démarche RSE ?
L'attention portée au monde dans lequel nous vivons... La croissance supposée «à l'infini», sans vision de développement durable qui respecte les sphères économique, sociale, environnementale, est un modèle du passé. Nous avons pris conscience qu'une entreprise se devait d'être citoyenne, que demain elle serait « RSE » ou ne serait plus.
Pourquoi une labellisation ?
Avoir l'objectif d'une labellisation permet d'abord de structurer la mise en œuvre d'une démarche RSE. Voilà qui entraîne ensuite l'organisation vers des axes d'amélioration non imaginés au départ, «effet nouveau regard»... L'engagement crée l'innovation sociale, technique... La labellisation est aussi une forme de reconnaissance, elle fédère les membres d'une organisation autour d'un projet qui a du sens.
Pourquoi Lucie ?
Parce qu'il s'agit du seul label totalement fondé sur la norme ISO 26000, qui est elle-même la seule norme internationale en responsabilité sociétale des organisations, qui reprend à ce titre l'ensemble de l'existant en la matière et de façon lisible et cohérente.
Quel est pour vous l'intérêt de l'accréditation par le COFRAC ?
Cette accréditation nous permet d'accompagner nos clients concernés par la rédaction - et donc la vérification - d'un rapport sur leurs données extra-financières. Nous voyons là un premier pas pour certaines entreprises (sur un périmètre trop restreint selon nous) vers la présentation d'un rapport intégré. La qualité des données extra-financières prendra une importance croissante à mesure que l'évaluation des actifs immatériels occupera toute la place qui doit lui revenir (80% de la valeur des entreprises réside dans son capital immatériel).
Le salon Produrable ?
Il s'agit d'un rendez-vous national important en matière de développement durable et nous aimons partager nos expériences et notre enthousiasme pour la RSO ! Nous participerons à la table ronde « RSE : de l'utopie aux bénéfices ! » avec d'autres membres de la communauté Lucie, avec lesquels nous partageons donc des valeurs mais sur des activités très différentes. Montrer que la performance est l'alliée d'une démarche RSE, toutes activités confondues, est un challenge intéressant.
Un exemple de cette performance « durable » ?
L'impact sur l'environnement est le plus facile à mesurer à travers les diminutions de consommation en électricité, papier et autres fournitures. Non seulement nos changements de comportement sont appréciés par nos parties prenantes (clients, salariés...) mais ils génèrent en outre des économies (réduction des factures d'électricité, de consommation de fournitures - en particulier de papier, café en grains équitable moins cher que les dosettes, etc.).
Bien entendu, les bénéfices induits, dont l'évaluation est plus compliquée, sont également les plus significatifs : cohésion d'équipe, fidélisation des collaborateurs, attractivité, renforcement de la relation clients, amélioration de la qualité...