Deloitte et l’ANDRH dévoilent aujourd’hui les résultats de l’étude des niveaux de rémunérations individuelles dans la fonction RH sur la base de 750.000 données salariales individuelles dans près de 350 entreprises.
- A même niveau de responsabilité, les rémunérations des fonctions Ressources Humaines sont inférieures de 2 % à celle du marché général en salaire de base et de 15 à 25 % pour la part variable
- Les métiers d’expertise sont mieux valorisés au sein de la fonction RH que les métiers généralistes
- Augmentation des rémunérations de 2,9 % en moyenne en 2014 pour la famille Ressources Humaines
- Dans une population RH largement féminisée, les écarts de rémunération hommes/femmes persistent (4,5 % en moyenne)
- L’épargne salariale diminue nettement par rapport à 2013 (5 à 10 %)
Peu de tensions sur les salaires en 2014
La fonction RH représente en moyenne entre 1 et 2 % des effectifs de l’entreprise. A même niveau de responsabilité, les rémunérations des fonctions RH sont inférieures de 2% à celle du marché général en salaire de base sous l’effet d’une population plus jeune que le marché (de 1 à 2 ans en moyenne).
Avec une inflation à 0,5 % sur les douze derniers mois, il y a aujourd’hui peu de tensions sur le salaire de base. En 2014, les augmentations pour la fonction RH ont été en moyenne de 2, 9 % ; légèrement supérieur aux autres familles de métier.
De fortes disparités de rémunérations
A même niveau de responsabilité, le différentiel de rémunération entre les généralistes RH et les spécialistes est de l’ordre de 4 % à 5 %. Le différentiel atteint même -11% pour les chargés de recrutement par rapport aux généraliste RH tandis qu’à l’inverse, les responsables rémunérations et avantages sociaux affichent un différentiel de 4 % en leur faveur.
"On estime que ces disparités dans les pratiques de rémunération entre les différentes spécialisations RH sont la conséquence soit d’une rareté des profils (compensation & benefit), soit d’une différence d’ancienneté (18 ans d’ancienneté en paie vs 7 ans en recrutement)." commente Gabriel Bardinet, Senior Manager en charge de l’Observation de la rétribution chez Deloitte.
En 2014, 6 cadres sur 10 de la fonction Ressources Humaines ont bénéficié d'une rémunération variable individuelle. A même niveau de responsabilité, cette part variable est inférieure au marché général de l'ordre de 15 à 25 %. La part variable individuelle dans la fonction Ressources Humaines représente en moyenne 5 % du salaire de base pour les cadres de 1er niveau et plus de 15 % pour les cadres supérieurs. Enfin, dans une population RH largement féminisée (près de 81 % des effectifs), Il existe un écart de rémunération de 4,5 % en défaveur des femmes quel que soit le niveau de responsabilité (différentiel de 3 à 7 % dans les autres familles de métiers).
Epargne salariale en forte baisse
Près de 76 % des entreprises de notre panel ont mis en place un accord d’intéressement et 88 % ont un accord de participation. L’épargne salariale représente en moyenne pour les cadres 7 à 8 % du salaire de base selon les niveaux de responsabilité. Celle-ci diminue fortement en 2014 avec une baisse de 5 à 10 % par rapport à 2013, sous l’effet conjoncturel et la forte hausse du forfait social sur les cinq dernières années (2 % en 2009, 20 % en 2013).
Méthodologie de l’enquête
L'étude Deloitte s'appuie sur l'analyse du revenu d'un échantillon composée de près de 350 sociétés et plus de 750.000 données individuelles réparties au sein de tous les secteurs d'activité, tailles d'entreprise et localisations géographiques, dont 17.000 spécifiquement dans la fonction Ressources Humaines. L’approche retenue est une analyse par "niveaux de responsabilités" en opposition aux analyses par "titre de poste".