Selon le baromètre Deloitte, réalisé auprès de 60 entreprises familiales, 40 % des jeunes hésitent à rejoindre l’entreprise familiale par crainte de conflits au sein de la famille. La motivation principale est d’assurer la pérennité de l’entreprise, suivie du désir d’y mener des projets à long terme. Dans cette optique, les nouvelles générations envisagent de développer l’entreprise à l’international, d’innover ou de développer de nouveaux produits, de financer le développement de la croissance ou encore de recruter et de fidéliser de nouveaux talents. Pour se préparer, les jeunes souhaitent passer quelques années dans une autre entreprise, ou suivre une formation spécifique, afin de gagner leur légitimité.

En termes de gouvernance, la majorité des entreprises familiales interrogées sont organisées en société anonyme, dont 27 % à directoire et conseil de surveillance, ce qui permet souvent de faciliter la transmission entre générations. Les organes de gouvernance "particuliers" se sont fortement développés ces dernières années, notamment les conseils de famille (57 %), ou les associations familiales (28 %), mais aussi les comités de cousins (12 %), ou encore les pactes d’actionnaires, et plus d’un tiers des entreprises interrogées avaient mis en place une charte familiale.

L’enquête révèle également que désormais le successeur est désigné en premier lieu sur ses compétences à diriger une entreprise, et plus seulement sur la filiation. Par ailleurs, les entreprises familiales s’ouvrent et s’entourent de personnes extérieures à la famille : 59 % des entreprises familiales font d’ores et déjà appel à des managers externes au sein de leurs organes de direction.