Le contrôle interne est un enjeu fondamental qui concerne toutes les entreprises. Nicolas Touchet, directeur associé Baker Tilly France, explique les principes de base à mettre en place.
L'ensemble des organisations sont concernées, même les plus petites.
> Les organisations concernées et les enjeux
Les enjeux sont multiples, il s'agit pour l'entité notamment :
· de garantir l'efficacité des activités ;
· de garantir la protection des biens ;
· d'accroître la profitabilité ;
· d'accroître la fiabilité des informations financières et opérationnelles ;
· d'identifier et de gérer les risques, notamment de fraudes ou de dissimulation des erreurs commises.
> Le contrôle interne et l'environnement de contrôle : les principes
Il s'agit des mesures organisationnelles attachées aux processus et décidées par la direction :
· un traitement, qui peut être manuel, informatisé ou automatique,
· ou un enregistrement ; par exemple, la comptabilisation d'une facture.
Basé sur une approche par les risques, le "la" de l'environnement de contrôle est avant tout à l'initiative de la direction. L'ensemble des collaborateurs doivent être sensibilisés aux actions de contrôle :
· une autorisation ; par exemple pour un investissement, un engagement de dépenses...)
· ou un contrôle ; par exemple : informatisé/automatique, par un superviseur des états de rapprochement bancaire.
Le processus d'autorisation et de contrôle doit être permanent et, idéalement, formalisé.
En valorisant l'intégrité, la transparence, la compétence et les bonnes pratiques, la direction crée un cadre favorable, qu'elle devra matérialiser sous forme de manuel de procédures écrites.
> Maîtriser la séparation des tâches : un gage de sécurité
Cette séparation des tâches est possible même dans les plus petites organisations. En effet, même s'il y a très peu de collaborateurs dans l'entité ou dans le service, il existe diverses possibilités de répartir les tâches.
Un des principes de base consiste à s'assurer qu'aucune transaction ne soit laissée aux mains d'une seule personne pour limiter les risques liés aux fraudes.
Quelques exemples :
· Le comptable enregistre une facture d'achat 1 le responsable de service à l'origine de la demande d'achat approuve la facture.
· Le comptable prépare la mise en paiement 1 le responsable du service financier autorise le règlement.
· Le trésorier ou le cas échéant le comptable prépare le paiement par virement 1 le dirigeant signe le virement.
· Le comptable tient à jour la caisse 1 le responsable du service financier ou le cas échéant le dirigeant valide le rapprochement de caisse, etc...
> Une affaire d'experts
Les experts-comptables et les commissaires aux comptes sont évidemment les mieux placés pour conseiller les directions d'entreprises en diagnostiquant les forces et les faiblesses, en émettant des recommandations sur la stratégie à déployer pour améliorer, notamment, les traitements comptables et l'information financière.
Par Nicolas Touchet, directeur associé Baker Tilly France.