Le créancier qui exerce l'action paulienne doit justifier d'une créance certaine au moins en son principe à la date de l'acte argué de fraude ainsi, sous peine d'irrecevabilité, qu'au moment où le juge statue.
La vente d'une maison conclue le 18 février 2013 a donné lieu à la constatation de désordres. En août 2015, les acquéreurs ont assigné les vendeurs pour obtenir réparation des préjudices ainsi subis. Entre temps, l’un des vendeurs a fait donation à ses deux filles de parts d’une société et de la pleine propriété d’un immeuble. En septembre 2015, ce même vendeur a cédé des parts sociales d’une autre société. Courant 2016, les acquéreurs ont souhaité voir déclarer inopposables ces actes sur le fondement de l’action paulienne. La cour d'appel de Rennes a jugé cette (...)