Une croissance à deux chiffres pour le marché du conseil en France

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consultantSelon l'étude annuelle menée par Consult'in France, le secteur du conseil dans l'Hexagone a connu en 2017 une hausse de 10,5 % de son chiffre d'affaires et prévoit de recruter 11 500 personnes pour 2018.

Dans le cadre de son étude annuelle, Consult'in France est revenu sur le marché du conseil en 2017 pour en décrypter également les premières tendances en 2018. Avec une croissance à deux chiffres, ce secteur confirme une très bonne santé.

Cinquième année de croissance consécutive

La phase de croissance du marché, amorcée en 2013, s'amplifie avec un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros en 2017, soit une croissance de 10,5 % dont environ 2 % attribuables à des opérations de croissance externe. Pour la deuxième année consécutive, la France affiche un taux de croissance supérieur à celui de l'Allemagne (+ 8,5 % en 2017). 2018 devrait voir cette tendance se confirmer avec un taux prévisionnel d'au moins 10 %.

Le marché du conseil est entré dans une période de croissance durable, toujours portée par la vague du digital. En 2017, les missions à forte composante numérique ont représenté près de 30 % de l'ensemble de l'activité des cabinets, toutes spécialités confondues. Chez les grands cabinets qui ont les premiers investi le numérique, elles représentent un tiers de l'activité. Les problématiques d'innovation du parcours client, de modernisation de l'action publique, de cybersécurité ou même, de mise en oeuvre du RGPD sont au coeur des préoccupations des clients.

Les principaux moteurs de la croissance sont à rechercher du côté des services financiers (plus de 30 %), de la distribution, de l'industrie, de la défense, de l'automobile, des transports et du private equity. Par ailleurs, près d'un tiers des missions sont à dominante internationale.

Le grand défi des cabinets : se donner les moyens humains de conforter la croissance

Les effectifs ont progressé de 10 % en 2017, soit 3 500 nouveaux postes créés dans le secteur du conseil. En 2018, la profession prévoit de recruter 11 500 personnes, dont 7 300 renouvellements et 4 200 créations de postes, réparties entre jeunes diplômés pour près de 40 % et profils intermédiaires ou expérimentés.

Si les cabinets considèrent ne pas avoir de difficulté à recruter des jeunes, il n'en est pas de même pour les consultants seniors : des profils recherchés. Le taux moyen d'occupation, toute fonction confondue, est de l'ordre de 70 %.

Dans ce contexte, les cabinets diversifient les profils en intégrant des professionnels venus d'autres secteurs qui sont en revanche plus difficiles à attirer et à fidéliser. Ces difficultés se traduisent par une tension sur les salaires, les rémunérations de base progressant en moyenne de 6 % pour l'ensemble des fonctions en 2017.

Des acteurs qui se regroupent pour conforter leur indépendance

Au-delà du recrutement, le mouvement de concentration de la profession, identifié depuis quelques années, se poursuit en 2017. Les regroupements continuent notamment chez les acteurs de taille intermédiaire qui souhaitent rester indépendants mais qui doivent investir pour être en phase avec la vague du numérique. Ce mouvement implique un nombre important de changements de seuil dans l'échantillon de l'étude : ce sont pas moins de 14 cabinets qui ont changé de segment de taille en 2017.

« Le marché du conseil poursuit sa très forte croissance. Pour la deuxième année consécutive, la croissance du secteur est supérieure à celle de l'Allemagne, ce qui est inédit. Plus que jamais, les cabinets de conseil ont une carte à jouer dans le paysage économique français et international, à la fois en tant que fleuron de la croissance française, mais également en tant qu'acteurs clés dans l'accompagnement de la compétitivité des entreprises hexagonales. Pour cela, le secteur du conseil doit attirer les talents et faire évoluer les compétences, notamment sur le terrain du digital » a déclaré Rémi Legrand, Président de Consult'in France.